Bien souvent le praticien reste perplexe quant au résultat atteint par ses accompagnements. Son client va mieux ; il s’est libéré des problèmes émotionnels et cognitifs qui l’avaient conduit à consulter. Pourtant, la brillance et le rayonnement de personnalité qui signent que l’accompagnement a porté ses fruits sont absents. Une ombre plane.
Le client tire le signal d’alarme quand il n’arrive plus à prendre en compte certains aspects de son environnement, des autres ou de lui-même. Il essaie de composer avec quelque chose qu’il n’a pas appris à faire ou pour lequel il n’est pas fait. L’évolution ne lui a pas laissé le temps de s’y préparer. Il s’épuise alors à mobiliser des ressources faites pour autre chose ou pour des niveaux de stimulation moindre : il est sous stress. Sur la durée, le burn-out est garanti.
Le praticien constate ainsi qu’aprés avoir mobilisé son savoir-faire et mis sa personnalité au service de l’accompagné-e, il a traité les stress cognitif et émotionnel. Or force est de constater que d’autres stress œuvrent qui sont susceptibles de compromettre la robustesse du niveau de confort de vie atteint par son client.
Ces sources de stress sont devenues suffisamment puissantes aujourd’hui pour qu’il en soit tenu compte. Elles sont au nombre de quatre et se sont amplifiées avec l’urbanisation et la tertiarisation de notre mode de vie. Elles peuvent être soulagées. Quelques références en guise de clés d’accès aux travaux correspondants sont données en notes de bas de page.
Le stress postural est le plus simple à déjouer. Pour faire très court, notre culture nous conduit à avoir chroniquement les épaules vers l’avant et offre peu l’occasion de les rouvrir. Vous tenez un bébé dans les bras, vous faites la vaisselle, vous conduisez ou vous êtes à votre bureau, vous avez les épaules en avant. Or avoir les épaules en avant est la posture de quelqu’un qui a tendance à subir les événements. De la même façon que l’équilibre hormonal agit sur la posture, la posture agit sur l’équilibre hormonal et, quand nous avons les épaules vers l’avant, notre équilibre hormonal est celui de ceux qui subissent [1]. A terme cela épuise.
Le stress alimentaire est le plus difficile à soulager, quoique simple à traiter lui aussi : la nature a prévu que nous mâchions et nous alimentions avec des aliments. La modification de nos modes de vie a conduit a vouloir avoir tous les jours des repas de fête que nos organismes ne peuvent traiter. De plus, bien des ingrédients ont perdu leurs caractéristiques nutritives du fait des contraintes logistiques des villes. Alors, nous associons dans nos assiettes des éléments de qualité discutable qui ne peuvent être traités ensemble et que de toutes façons nous ne ma ?chons pas. Les réactions chimiques prévues pour nous alimenter sont en désordre et nous nous épuisons à essayer de composer avec ce que nous mettons dans notre bouche. L’organisme s’épuise à l’impossible. L’étude de la chimie du vivant le met en évidence [2].
Le stress moteur nécessite la plupart du temps un accompagnement. Il est lié à l’ordre de l’organogenése et à la façon dont nos premières années de vie se sont déroulées. Des réflexes que nous aurions dû perdre sont encore là et d’autres que nous aurions dû acquérir après la naissance ne sont pas là. Notre motricité consiste alors à compenser un programme moteur défaillant. L’une des conséquences se retrouve dans les pathologies de l’apprentissage, ce dernier étant directement dépendant de la qualité de notre motricité [3].
Le stress thermique est certainement celui qui est le plus délicat à traiter. Il tient en particulier à ce nous avons été prévus pour courir, marcher, rester debout, accroupis ou allongé et certainement pas pour être assis ! La zone périnée-sexe, impliquée dans la régulation thermique du corps ne joue plus son rôle et nos organismes s’épuisent à tenter de s’adapter à une élévation de notre température interne qui défie le rythme de leur évolution [4].
La personne qui passe la porte de nos cabinets véhicule ainsi avec elle six stress : cognitif, émotionnel, postural, alimentaire, moteur, thermique. Ces stress se potentialisent et l’épuisent. Usuellement, elle attend de nous un soulagement émotionnel et cognitif. Ce ne sont que deux d’entre eux. Parfois, la sagesse recommanderait de lui apprendre à faire la sieste et à jouer avec ses épaules en guise de mise en jambe pour un cheminement gagnant. Dans le cas contraire, l’accompagnement pourrait bien prendre la forme d’un emplâtre sur une jambe de bois.
Économiste de formation, formé à la lecture et à l’anticipation des évolutions de la conjoncture, Paul-Henri Pion a passé 16 années dans des postes à responsabilité en entreprise. Depuis 2000, il se consacre à la lecture et à l’anticipation des interactions humaines. Il exerce aujourd’hui les thérapies brèves et le coaching stratégique. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institute de Palo Alto (Californie) et de son Centre de thérapie brève. . |
[1] Cf Power Posing : Brief Nonverbal Displays A ect Neuroendocrine Levels and Risk Tolerance Dana R. Carney, Amy J.C. Cuddy, and Andy J. Yap, Columbia University and Harvard University
[2] Cf A Great Day at the Office, Dr John Briffa. La méthode France Guillain
[3] Cf les méthodes d’intégration des réflexes sensorimoteurs. La méthode TRE, David Berceli,
[4] Cf France Guillain
Paul-Henri Pion est psychopraticien à Courbevoie. « C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.
Tél. 06 03 10 66 90 - 01 43 34 12 39
Courriel : phpion.tb@free.fr
France - Courbevoie
Site : http://pion.tb.free.fr/