L’été se termine. Les mouches se font discrètes. Il faudra attendre l’année prochaine pour s’émerveiller devant l’obstination de ces insectes à vouloir traverser une vitre qui ne veut pas les laisser passer. Alors qu’aller dans la direction de la lumière ne marche pas, elles continuent et continuent à répéter la même solution avec l’intention manifeste d’obtenir un résultat différent d’une collision avec la vitre. Pourtant, à quelques centimètres plus à gauche, à droite ou plus bas, la fenêtre est ouverte et les laisserait passer.
Comme elles, il nous arrive d’être dans l’impasse et de répéter une solution qui ne fonctionne pas.
Observer une mouche frapper sur une vitre suffisamment longtemps permet d’assister à un revirement spectaculaire. L’extérieur est bien de l’autre côté de la vitre. C’est de là que vient la lumière. Logiquement, c’est par là qu’il lui faut aller pour sortir. Après un nombre de tentatives à décourager d’en poursuivre l’observation, au lieu de reprendre son élan pour repartir vers la vitre, elle file vers le fond de la pièce, dans la direction de la pénombre. Arrivée dans la pénombre, elle fait volte-face, aligne l’espace laissé libre par la fenêtre ouverte et y fonce pour se retrouver enfin libre. Elle a lâché prise.
Nous aussi pour sortir de l’impasse, nous devons partir à l’opposé de notre objectif premier pour mieux l’atteindre ensuite.
Nous n’avions pas de solution efficace immédiatement disponible alors nous nous accrochions à celles directement disponibles et vouées à l’échec. Par nature, le stress apparaît quand l’organisme se trouve face à une situation pour laquelle il ne dispose pas de solution immédiatement disponible. Il permet à l’organisme de mobiliser ses ressources physiologiques et psychologiques afin de trouver une solution. Une fois la solution trouvée, il disparaît.
La disponibilité des ressources psychologiques et physiologiques nécessaires à l’adaptation détermine nos marges de manœuvre face à l’imprévu. Sans ces marges, le stress s’accumule et devient pathologique. Il y va de notre bonne santé. D’un côté, le stress favorise la mobilisation des ressources nécessaires au lâcher-prise. D’un autre côté, le lâcher-prise évite que le stress s’accumule.
Lâcher-prise et vivre avec son stress sont ainsi intimement liés. Ce sont les facettes modernes de l’invitation pluri-millénaire « un esprit sain dans un corps sain ».
La bonne santé, c’est aussi jongler entre stress et lâcher-prise. C’est ce à quoi invite la ré-édition enrichie de « Lâcher-prise, prendre du recul, libérer sa créativité et sortir du contrôle », aux éditions Eyrolles. (Présentation du livre sur le site des Editions Eyrolles
Paul-Henri Pion
Paul-Henri Pion est psychopraticien à Courbevoie. « C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.
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