Le passage de l’année est propice aux bonnes résolutions. Seulement voilà, avec le temps, ces résolutions prennent l’allure de trop bonnes résolutions et l’année passant, les décisions douteuses sont qualifiées par assimilation de « résolutions du 1er janvier ». Y aurait-il un biais caché dans les résolutions du 1er janvier ?
« Je ne serai plus en retard », « je serai aimable en famille », « je vais faire attention à ma santé » etc.. Dernièrement j’ai entendu « je ne ferai plus de bruit au lever, cela fera partie de mes résolutions 2010 »... suivi quelques secondes plus tard par « de toutes façons, à chaque fois que je décide de ne plus faire de bruit, à chaque fois ça rate ».
Je vous propose une attitude nouvelle pour les résolutions du 1er janvier 2010 : surtout, ne prenez aucune résolution visant à corriger directement ce que vous ou votre entourage pourriez considérer comme un défaut. Vous le savez, vouloir ne pas vouloir ouvre la porte à la rechute et votre résolution deviendrait caduque.
Imaginez plutôt insérer à votre quotidien ce que vous souhaiteriez qui advienne sans rien changer par ailleurs. Pour illustrer mon propos, voici trois résolutions commentées pour 2010.
1ère situation : vous en avez assez de vos enfants qui s’opposent à vos décisions ou propositions ? Vous ne supportez plus de devoir faire passer vos idées en force ou d’avoir l’impression de lutter en permanence pour vous faire entendre ? Essayez la résolution suivante :
1ère résolution : sans rien changer à ce que vous faites et tout en continuant comme vous en avez l’habitude, quand vous vous entendez prononcer le mot « mais », quand vous vous entendez penser le mot « mais », quand vous entendez prononcer le mot « mais », reformulez silencieusement dans votre tête ce que vous venez d’entendre ou de prononcer avec « et » à la place de « mais » et laissez vous surprendre par la vie.
2ème situation : vous avez l’impression de respecter l’autre en lui laissant sa juste place ou de prendre une attitude ouverte à la coopération et vous trouvez que rien ne bouge, que personne ne participe à la hauteur de l’ouverture que vous pratiquez et vous finissez par devoir passer en force la mort dans l’âme quand vous n’en êtes pas venu à renoncer à vos projets avec l’autre ou les autres ? Essayez la résolution suivante :
2nde résolution : sans rien changer à ce que vous faites et tout en continuant comme vous en avez l’habitude, quand vous vous entendez prononcer le mot « on », quand vous vous entendez penser le mot « on », quand vous entendez prononcer le mot « on », reformulez silencieusement dans votre tête ce que vous venez d’entendre ou de prononcer avec « je » à la place de « on » et laissez vous surprendre par la vie.
3ème situation : rien ne va comme cela devrait aller ? Personne ne respecte ce qui devrait être... selon votre point de vue ? Vous vous épuisez à essayer d’obtenir des autres ce qu’ils devraient faire spontanément sans que vous n’ayez rien à demander ? Essayez la résolution suivante :
3ème résolution : sans rien changer à ce que vous faites et tout en continuant comme vous en avez l’habitude, quand vous vous entendez prononcer les verbes « devoir » ou « falloir », quand vous vous entendez penser les verbes « devoir » ou « falloir », quand vous entendez prononcer les verbes « devoir » ou « falloir », reformulez silencieusement dans votre tête ce que vous venez d’entendre ou de prononcer avec le verbe « pouvoir » à la place des verbes « devoir » ou « falloir » et laissez vous surprendre par la vie.
Attention, dans chacune de ces résolutions, il ne s’agit aucunement de vous forcer à dire « et » à la place de « mais » ou de dire « je » à la place de « on » ou d’utiliser le verbe « pouvoir » à la place des verbes « devoir » et « falloir ». Il s’agit uniquement de reformuler en pensée la phrase avec « je », « et » ou « pouvoir » sans rien changer à ce que vous venez de dire, d’entendre ou de penser par ailleurs.
Commentaire : le langage est structurant et induit une attitude intérieure bien subtile. « Mais » exclut ce qui le précède et inconsciemment crée l’exclusion dans la relation. « On » représente l’homme en général, donc personne en particulier, et crée l’irresponsabilité et l’immobilisme dans la relation. « Devoir » crée une obligation et supprime donc la liberté dans la relation. Alors, si vous voulez composer avec l’autre et l’impliquer dans la dynamique qui vous anime tout en respectant sa liberté, adoptez « et », « je » et « pouvoir » silencieusement et sans rien changer à ce que vous faites. C’est là une clé pour une année 2010 riche dans la relation à l’autre, qu’il soit proche ou lointain.
Je vous souhaite une excellente année 2010 ;
Paul-Henri Pion
Après 16 années passées dans des postes à responsabilité en entreprise, Paul-Henri Pion s’est investi dans les métiers de la relation et de l’accompagnement de la personne. Il exerce aujourd’hui comme psychothérapeute. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institute de Palo Alto (Californie) et de son Centre de thérapie brève.
Paul-Henri Pion est psychopraticien à Courbevoie. « C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.
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