Ou, comment déjouer les effets pervers de la régression.
Jean m’est adressé par une consœur. Il a un solide parcours en développement personnel à l’image de l’entreprise qu’il a développée avec succès. Cependant, il se plaint de butter sur son plafond de verre et veut passer au-delà.
En fait, Jean, devenu familier avec la régression, passe aisément du présent à des anecdotes de son histoire pour revenir dans l’instant. Il en a presque fait une seconde nature grâce à laquelle il déjoue les programmes du passé et interagit avec pertinence dans le présent. Il déclare que cette fluidité acquise sur les fauteuils et divans des psy s’essouffle et qu’il « force » de plus en plus pour déjouer les embûches issues de son histoire. Il a l’impression de se limiter voire de se saborder sur la ligne d’arrivée. Il attribue cette attitude à des anecdotes comme un fou rire avec son frère pour lequel il se fait violemment gronder pour avoir perturbé la sieste de son grand-père ou une manifestation commerciale avortée dans ses premières années professionnelles du fait de la défaillance de dernière minute de son principal sponsor. Jean a décidé depuis bien longtemps qu’il ne se ferait plus surprendre désagréablement comme dans ces deux expériences. À cette fin, il en entretient un souvenir vivace. Il en parle comme il parle des scènes de ses succès.
Jean a élaboré pendant de longues années ; le piège dans lequel il est tombé n’est donc pas à chercher de ce côté là. Par contre, il ne semble pas y avoir de distinction dans son imaginaire entre les quelques scènes auxquelles il attribue ses limites actuelles et celles qui nourrissent ses réussites : elles partagent toutes les mêmes modalités et sous-modalités sensorielles. Les ressources mises à notre disposition par la Programmation Neuro-Linguistique permettent d’affiner la façon dont il accède à ces scènes et à leurs caractéristiques et à la façon dont son imaginaire les rejoue. Dans son cas, elles sont plutôt grandes, lumineuses, nettes et dynamiques. Je l’accompagne dans l’exploration de la façon dont il encode plus spécifiquement ses échecs et ses déceptions. Il perçoit rapidement le contraste entre « l’emballage sensoriel » de ses succès et celui de ses échecs. Vif et ludique, il voit immédiatement que les scènes limitantes qu’il associe avec son plafond de verre sont mémorisées avec les mêmes caractéristiques que ses succès. D’avoir voulu ne plus s’y faire prendre l’a conduit à les entretenir mentalement comme des succès et il va vers elles inexorablement. Son plafond de verre est là. Il apprend en quelques séances à jouer consciemment avec sa façon d’enrober les souvenirs de doses diverses de chaque sens et à discriminer la façon de « coder » ses déceptions et ses satisfactions. Il pilote un peu plus son cerveau ; son plafond de verre fond rapidement. Il redevient libre et son horizon s’élargit.
Comme lui, nombreuses sont les personnes qui s’approprient la régression, se promènent librement dans leurs histoires et continuent de se cogner à un plafond de verre. Or chacun a sa façon très personnelle de stocker en mémoire ses souvenirs en leur associant un échantillon sensoriel bien particulier. Cet échantillon est distinct entre les souvenirs agréables et les souvenirs désagréables. Qu’un souvenir désagréable vienne prendre les modalités des souvenirs agréables et il sera traité comme tel avec le même pouvoir d’attraction et il se rejouera inéluctablement.
Au-delà de la grande disponibilité d’esprit qui a permis à Jean de traverser aisément sa zone de blocage, son cas rappelle qu’une certaine confusion peut advenir dans les souvenirs travaillés en psychothérapie. Or, si notre devenir est de rayonner, autant que cela soit la liberté et la lumière plutôt que des élans brisés. La différence tient parfois juste dans l’ajustement des modalités sensorielles associées aux souvenirs qui guident nos pas. À nous de jouer !
« C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri Pion s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.. |
Paul-Henri Pion est psychopraticien à Courbevoie. « C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.
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