La maladie, l’âge, les blessures ou les conditions météorologiques vont avoir raison de son organisme et vous allez perdre un proche. Que vous le vouliez ou non, la rupture de cette relation retentira au plus profond de vous. En tant qu’être vivant, vous vous définissez par vos relations. Pas d’être vivant sans relation. Au fond de vous, la peur d’abandon veille et vous oriente. Si de plus celui qui part avait a priori toute la vie devant lui, c’est votre instinct de préservation de l’espèce qui crie et renforce cette sensation de se retrouver un peu plus seul, un peu moins entouré, abandonné.
Il a mal et vous en êtes triste. Il a peur et vous avez peur avec lui. Il est en colère et lutte et vous êtes en colère devant l’inévitable qui s’impose à vous et vous renvoie à votre impuissance. Il est heureux et vous riez avec lui. C’est normal, vous êtes de la même espèce, la nature a prévu que vous communiquiez sans avoir à parler. Vous êtes des êtres sociaux depuis des millions d’années bien avant que l’évolution ne vous dote de la parole. Simplement, dans ces circonstances, vous êtes ouvert à ces émotions qui circulent et osez les ressentir. Il vous faut apprendre à les accueillir, ce à quoi votre éducation ne vous a peut être pas préparé.
Posez vous ces questions :
Dignité ou faiblesse ? Force ou insensibilité ? Colère ou impuissance ? Sensiblerie ou froideur ? Comment aimerait-il savoir que je traverse les jours ou les heures qui sont ceux de son agonie ? Il aimerait me savoir acteur de ma vie sur qui il peut compter ou désemparé au risque de lui paraître un bien piètre maillon de l’évolution et qui l’inquiète au moment de partir ?
Restez acteurs de votre vie. C’est ainsi qu’il pourra partir confiant en ceux qui resteront après lui. Des pensées, des images, des sensations, des questions vous envahissent ou surgissent malgré vous ? Reprenez le contrôle de votre existence. C’est vous qui pilotez, pas elles. Vous remarquerez rapidement que les chasser ou les ignorer conduit à ce qu’elles reviennent et vous encombrent. Pour votre équilibre mental et affectif, pour pouvoir traverser cette période la tête sur les épaules et la main sur le cœur, il vous faut les accueillir. Quand elles s’immiscent dans votre présent, identifiez-les, puis, plus tard, à un moment que vous avez choisi, rappelez-les, factuellement et concrètement, comme si vous enquêtiez dessus. Décrivez-les par écrit si besoin. Videz votre tête dans un cahier. Zéro censure et rien que des faits : si l’une d’entre elles revient, vous recommencez comme précédemment, c’est l’occasion de rajouter des détails.
Soyez pragmatiques. Il occupe une place dont la vacance peut être lourde de conséquences. Certains vont se déchirer ses restes ? D’autres vont s’effondrer à son départ ? Sa disparition réjouira quelques uns ? Il y aura à nettoyer une partie des traces de son existence ? Imaginez tous les scénarios possibles aussi improbables soient-ils. Anticipez les enchaînements de soucis, tracas ou catastrophes qui ne manqueront pas d’arriver. Faites-le en plongeant dans le concret de l’imaginable et de l’inimaginable qui vous tend les bras et dans lequel vous tomberez surtout si vous ne voulez pas qu’il survienne. Rappelez-vous, un homme averti en vaut deux. Alors, allez-y, anticipez. Agissez.
Soyez accueillant. Lui aussi a peur d’être abandonné. Pour lui, la première manifestation qu’il quitte ce monde est qu’il est incompris. Trouvez dans son discours ce en quoi il a raison, de son point de vue et montrez lui que vous avez entendu ce qu’il essaie de communiquer et qu’il est justifié de s’exprimer ainsi. Soyez aimant... et pragmatique. |
Paul-Henri Pion est psychopraticien à Courbevoie. « C’est en lâchant prise que vient la maîtrise ». Paul-Henri s’intéresse aux conditions de la performance et du bien-être humains. Sa pratique s’inscrit dans la lignée des travaux du Mental Research Institut dont il a suivi les enseignements. Économiste de formation, certifié en PNL et hypnose éricksonnienne, diplômé en psychologie, il met son expérience au service de votre bien-être.
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