La peur du chien est difficile à vivre. D’une part, parce que les chiens sont omniprésents dans notre société et s’en écarter revient à s’écarter des gens. D’autre part, car c’est une peur que le commun des mortels ne comprend voire ne tolère pas.
« Ha, mais mon chien est gentil, vous savez », « mais enfin, tu vois bien qu’il est inoffensif, il joue », … Ce sont des répliques que l’on entend partout, et qui viennent majoritairement des propriétaires de chien, mais pas seulement. Et ces répliques ne font qu’ « enfoncer » la personne qui en a peur, car elle pense qu’elle est le problème, et non pas le chien, ce qui, souvent, n’est pas le cas !
Il y a, dans l’inconscient collectif, une grande méprise sur les réels dangers que représentent les chiens. On les voit comme des grosses boules de poils, adorables, attachantes, affectueuses avant tout. Et c’est vrai que beaucoup de chiens le sont mais pas tous, et pas complètement. À les anthropomorphiser, on en oublie qu’ils sont des animaux avant tout et par conséquent, souvent imprévisibles.
On peut cependant, ne plus se laisser surprendre lorsqu’on apprend à estimer le degré d’équilibre du chien et de son maître. C’est-à-dire qu’un chien bien dans sa tête et dans son corps, éduqué par un maître bien dans sa tête et dans son corps donnera un couple non-empiétant pour le passant, le promeneur, le visiteur. Par contre, si le chien n’est pas suffisamment cadré, il risque de tirer sur sa laisse, sauter sur les passants, poursuivre les vélos, grogner sur un enfant turbulent, … Autant de situations qui préviennent d’un danger imminent (que l’on constate souvent trop tard). Et c’est – à juste titre – une situation anxiogène pour qui n’est pas à l’aise face aux chiens (d’ailleurs, pas besoin d’avoir peur d’un chien pour se saisir lorsqu’il arrive inopinément ou lorsqu’il vous poursuit, toutes dents dehors).
Il est tout à fait possible de changer l’état de panique qui laisse pétrifiée la personne qui a peur, ou la pousse au contraire à fuir (en grimpant ou en courant) car dans les deux cas, cette posture peut s’avérer dangereuse, en plus d’être terriblement inconfortable.
Là où l’hypnose peut aider en surface, la désensibilisation systématique de la peur du chien va opérer des changements en profondeur car elle ne fait pas que soigner, elle apprend de nouveaux comportements qui seront utiles durant toute la vie du client. (NB : On choisit expressément le mot client et non patient car la personne qui a peur du chien n’est pas malade, au contraire, elle fait preuve d’une lucidité peu commune)
Voici comment fonctionne, concrètement, le traitement de la peur du chien : on établit d’abord un portrait de la peur (quel type de chien, de situation, de comportement, … entraîne la peur). Ensuite, le zoothérapeute (professionnel qualifié pour cette pratique) donne des outils à la personne effrayée pour l’aider à reprendre progressivement confiance en elle. Après seulement, quand elle se sent prête, le professionnel la mettra très, très progressivement en contact avec un chien tenu en laisse, en obéissance, par un comportementaliste canin qui a une maîtrise totale du chien et de la situation. Il est important que la personne se sente en confiance : c’est donc elle qui décide quand le chien peut bouger et jusqu’où. Pendant ce temps, le zoothérapeute lui permettra de mettre en pratique les outils appris pour se positionner correctement face au chien : on n’agit pas de la même façon lorsqu’on veut tenir un chien à distance que lorsqu’on veut l’attirer à soi. Nos gestes ont un sens pour le chien que parfois nous oublions : il est donc bon d’apprendre les bases de la communication canine. Il est également bon de décoder correctement une situation : analyser le comportement du maître et celui du chien fournit de précieuses informations qui permettront de rester sur ses gardes, prêt à agir quand cela s’avère nécessaire.
Tous ces exercices permettront à la personne d’atteindre l’objectif qu’elle s’est fixée : ne plus changer de trottoir quand elle croise un chien, retourner voir tel ami qui possède un chien, pouvoir mettre en déroute un chien agressif, acquérir un chien, …
Soigner sa peur du chien, c’est reprendre contact avec soi-même avant tout. C’est s’accorder le droit d’écouter ses besoins et de les communiquer. C’est prendre sa juste place et arrêter, une fois pour toutes de s’adapter aux autres pour commencer, enfin, à s’adapter à soi avant tout !
Aude Klein |
Aude Klein est coach assistée par les chiens et maître praticienne PNL dans la Région de Namur (Fernelmont) .
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