Même si elle est encore fort méconnue, les demandes de médiation animale augmentent. Or, la profession n’est pas reconnue par la loi. Il existe de nombreuses formations, toutes ne se valent pas, mais quoi qu’il en soit, même si à l’issue de ces formations, il y a une certification, celle-ci n’a aucune valeur légale.
La médiation animale est une pratique de plus en plus répandue. Elle consiste à proposer à un Patient/Client d’entrer en contact avec un Animal (chien, chat, cheval, lapin, cochon d’inde, dauphin, âne, ...) à des fins ludiques, pédagogiques voire thérapeutiques, individuellement ou en groupe. Elle se développe tant dans des institutions que dans les écoles, comme teambuilding,dans les hopitaux ou tout simplement dans un suivi personnel, de type coaching ou thérapie. On constate que ses effets sont vraiment étonnants : développement de la confiance en soi, de l’affirmation de soi, meilleure gestion des émotions, communication plus claire, accès plus aisé à la détente et au bien-être, …
On trouve donc de tout : des animations en école où les intervenants ne prendront pas la peine de vérifier que personne n’a peur des animaux avant de les lâcher, des centres où les animaux sont connus pour leurs « petits » défauts (morsures appelées pincettes, coup de pied ou de sabot, …), mais aussi des lieux où la sécurité est primordiale et où le bien-être de chacun est pris en compte ! Le problème, c’est qu’il est difficile de savoir à l’avance à qui vous avez affaire : un site bien fait avec des photos accrocheuses et le tour est joué ! Et les avis ou témoignages ne sont pas toujours révélateurs non plus : ils peuvent avoir été commandés par celui ou celle qui propose l’activité (ou ses détracteurs qui cherchent à lui nuire : la concurrence est rude !)
La pratique de la médiation animale demande de la rigueur, de nombreuses connaissances tant au niveau de l’animal que de l’Humain. Cela ne s’improvise pas : il ne suffit pas d’aimer son animal ou pire de le trouver beau pour le mettre en contact avec un patient/client. Non, il faut connaître l’Animal, ses besoins, ses modes de communication, son fonctionnement avant même de penser à le sélectionner et le former, ce qui devra être fait en fonction du type de public avec lequel il sera amené à travailler. La formation de l’intervenant doit donc être antérieure à l’arrivée de l’animal dans son travail pour garantir son efficacité (ce qui n’est pas toujours le cas). Mais parallèlement à cela, il est impératif de connaître l’Humain également, ses besoins, ses modes de communication et son fonctionnement ! C’est pour cela que certains patients/clients sont rassurés si l’intervenant(e) est psychologue (également pour faciliter les prises en charge financière de la mutuelle), alors que ledit psychologue pourrait s’être auto-proclamé zoothérapeute parce qu’il trouve son animal sympa ! Et que son titre de psychologue n’assure pas sa qualité d’intervenant en médiation animale ! A titre d’exemple, j’ai rencontré un psychologue qui prenait son chien en cabinet (sans avoir été formé lui-même et sans avoir formé l’animal) et affirmait que ce dernier aidait même les patients qui en avaient peur, avant de rire du fait qu’il était si « sociable » que lorsque les patients quittaient son cabinet, il les empêchait de partir en mordillant leurs mollets…
Comme beaucoup de professions non reconnues, il y a un grand nombre de « professionnels » manquant de professionnalisme qui discréditent la profession !
De celui ou celle qui a été « sauvé » par son animal durant une période difficile de sa vie et qui veut en faire bénéficier aux autres, à celui ou celle qui préfère la compagnie des Animaux à celle des Humains ou celui ou celle qui trouve qu’un chien qui grogne est un chien qui s’exprime, par exemple, ces « professionnels » auto-proclamés n’ont en réalité pas fini de se former et fleurissent de partout, faisant perdre du crédit à ceux et celles qui font leur travail avec sérieux et engagement.
Dans ce contexte, le système ne peut que s’autodétruire ! D’une part, il préfère faire confiance à un titre universitaire ou à une certaine notoriété pour assurer un suivi, plutôt que de se renseigner sur les réelles compétences de l’intervenant. D’autre part, le même système propose des formations incomplètes données par des formateurs qui eux-mêmes ne sont pas suffisamment formés et cherchent avant tout à se faire plaisir, que suivront sur un coup de tête (ou par la répétition d’une jolie publicité sur les réseaux sociaux) des rêveurs qui ne penseront pas à se renseigner sur qui la donne ou quel sera son contenu !
On ne peut malheureusement que constater que, trop souvent, le manque de réflexion côtoie le manque d’éthique et qu’il y a beaucoup à faire pour que la déontologie soit plus qu’une belle idée : le moyen par lequel nous faisons notre métier !
Collègues, unissons-nous ! Futurs collègues, formez-vous adéquatement et rejoignez-nous pour que sécurité, professionnalisme et efficacité soient notre priorité à tous !
Aude Klein est coach assistée par les chiens et maître praticienne PNL dans la Région de Namur (Fernelmont) .
1, rue haute fontaine - Franc-Waret (commune de Fernelmont, juste à côté de Namur)
Tél : 0478/055.774
Mail : audeklein@gmail.com
Sites :
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