Vous êtes fatigués, lassés, épuisés, même, à cette sortie de l’hiver et vous ne comprenez pas trop pourquoi ? Alors vous regardez autour de vous, et là, que voyez-vous ? Tel un miroir, des grises mines, ou des mines sans couleurs, qui paraissent aussi fatiguées, lassées voire épuisées que vous.
Est-ce une épidémie ?
OUI !
je dirai même que c’est un mal tout à fait actuel. Un de ces maux générationnels qui s’est transformé avec le temps pour donner, aujourd’hui une épidémie, j’ai nommé, la « Contestation de Canapé » !
Ce fléau englobe les critiques, le négativisme, l’insurrection contre l’injustice ou l’intolérance (réelle ou vécue comme telle), facilitée, encouragée même, par les réseaux sociaux. Vous la vivez au quotidien sans même vous en rendre compte, tant c’est devenu habituel : des débats qui n’en sont pas, des avis négatifs sur vos pratiques, alors que vous n’avez même pas été au bout du processus, des opinions qui se basent sur des « on-dit », le besoin de se pencher et de s’épancher sur ce qui ne va pas assez bien, assez vite, assez fort, comme si toute forme d’intelligence, de patience ou de bon sens s’était évadée.
Comme tous les fléaux, la Contestation de Canapé s’est insinuée dans nos foyers, d’abord timidement, puis de plus en plus clairement. Et comme tous les fléaux, elle touche toutes les catégories de population : les riches, les pauvres, les jeunes, les vieux, les intellectuels, les manuels, … Nous sommes tous concernés : c’est vrai qu’elle a quelque chose de confortable, presque de convivial ! Ce que l’on n’ose dire en face, on le déploie tant et plus derrière un écran, ou autour d’un verre (ou les deux) dans ce qui n’engage que des mots. Car le meilleur remède à la Contestation de Canapé, vous l’aurez compris, c’est d’agir.
Agir lorsqu’on sent dans ses mots la hargne, le mépris, la frustration, le mécontentement et qu’au lieu d’en faire une belle énergie constructrice, on en devient fatigué, lassé voire épuisé.
Agir lorsqu’on s’entoure de personnes qui se plaignent ou s’insurgent sans risque, c’est-à-dire quand la situation ou la personne concernée n’est pas là : elles ne prennent donc pas le risque de faire évoluer cet engrenage vers quelque chose de positif pour tous, non plus.
Agir lorsqu’on reçoit, par intermédiaire, des mots blessants, coupants, irritants et souvent plus injustes que l’injustice soi-disant dénoncée. Faire le choix de prendre la distance nécessaire à l’analyse de la situation est une manière de quitter la Contestation de Canapé.
Ça veut dire que quel que soit notre position dans ce cercle vicieux, nous en avons une (de position). Nous avons la possibilité de n’être ni victime, ni persécuteur ni sauveur de la situation. En nous posant deux questions et en y répondant honnêtement :
- Qu’est-ce que cela dit de moi et de l’autre ?
Autrement dit, quand je deviens Contestateur de Canapé, qu’est-ce que cela dit de moi ? Quel est mon manque, derrière la plainte ou la colère ? Pourquoi ne puis-je pas dire en face, de façon adéquate, mes griefs ? Qu’est-ce que je mets en place qui me dessert, me nuit, malgré moi ?
Et lorsque je suis contesté par des Contestateurs de Canapé, qu’est ce que cela dit de moi ? Pourquoi ne me dit-on pas en face, de façon adéquate, ces griefs ? Qu’est-ce que je mets en place qui me dessert, me nuit, malgré moi ?
- De quoi ai-je besoin ?
Cela découle évidemment de la première question, dans le sens où, en tant que Contestataire de Canapé, quel est mon besoin non-respecté ? Qu’est-ce que je cherche vraiment, finalement ? Comment puis-je transformer cela en une demande adéquate ?
De même que lorsque je me fais contester par des Contestataires de Canapé, surpris ou choqué par la violence des propos en ligne par exemple, quel est mon premier besoin ? Répondre à chaud est évidemment l’envie la plus irrépressible qu’il soit. Mais ce n’est pas un besoin. Que me faut-il vraiment à ce moment ?
En prenant le temps de répondre à ces questions, nous guérissons peu à peu de ce fléau. Nous reprenons des couleurs, nos couleurs, celles qui nous appartiennent, nous ressemblent, nous animent. Nous nous acceptons tels que nous sommes et tentons de nous rendre meilleurs. Nous nous écoutons et écoutons les autres. Nous nous concentrons sur le positif et cela nous donne de l’énergie. Peu à peu, nous devenons les personnes que nous avons toujours rêvé d’être, et nous n’avons plus besoin de nous cacher pour exprimer nos sentiments. Nous apprenons à comprendre ces sentiments qui nous faisaient peur lorsque nous étions Contestés ou Contestataires de Canapé.
Alors évidemment, il y aura toujours des gens mécontents, gris, insatisfaits. Mais nous ne sommes pas obligés de nous en entourer, de nous laisser envahir par eux. Notre rôle n’est pas de changer le monde. Et quand bien même, si c’était le cas, je vous citerai Keny Arkana : « changer le monde commence par se changer soi-même ».
Sur ces mots, je vous souhaite toutes les couleurs du monde et bien plus encore, des palettes d’amour, de respect et de joie, de colère et de larmes aussi, car tout est bon à prendre et à apprendre. Prenez bien soin de vous !
Aude Klein |
Aude Klein est coach assistée par les chiens et maître praticienne PNL dans la Région de Namur (Fernelmont) .
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