La confiance en soi pourrait être définie comme l’accumulation d’expériences positives nous poussant à en tenter d’autres. Lorsque l’on manque de confiance en soi, on hésite, on sabote, on évite ce dont on ne se sent pas capable. Très liée à l’estime de soi dont elle est pourtant différente, la confiance en soi ne pourra être stable que lorsque l’estime de soi l’est aussi.
En effet, avoir une estime de soi stable, comme son nom l’indique, revient à une juste mesure de nos atouts et de nos limites et ce, même lorsqu’on se trompe, que notre entourage n’est pas d’accord, qu’il nous arrive un imprévu, ... ! Quoi qu’il arrive, on reste quelqu’un de bien à nos yeux ! Cette estime ne vient pas toute seule. Elle est liée à une bonne gestion des signes de reconnaissance et donc à notre environnement.
Les signes de reconnaissance sont, selon Eric Berne, « tout acte impliquant la reconnaissance de la présence d’autrui » pour décrire notre besoin vital de satisfaction affective. Il s’agit donc de toute forme verbale ou non verbale d’intérêt que l’on peut nous manifester à travers des caresses, des sourires, des compliments, des encouragements, ... (il s’agira de signes de reconnaissance positifs) mais aussi de la violence, du mépris, de la moquerie, … ( Il s’agira de signes de reconnaissance négatifs).
Voici un tableau reprenant les principaux signes de reconnaissance.
Signes de reconnaissance | Positifs | Négatifs |
Conditionnels (qui traitent des actes, des comportements : du faire) |
Par exemple : tu as bien fait cet exercice : cela augmente la confiance en soi | Par exemple : ce que tu as fait ici n’était pas bien : cela permet de s’améliorer |
Inconditionnels (qui traitent de la personne que l’on est : de l’être) |
Par exemple : tu es quelqu’un de bien : cela augmente l’estime de soi | Par exemple ; tu es nul Cela détruit l’estime de soi |
Lorsque vous manquez de confiance en vous, il sera utile de multiplier les signes de reconnaissance conditionnels. Tandis que lorsque vous manquez d’estime de vous, ce sont les signes inconditionnels positifs qui seront les plus importants.
Pour cela, il est important de :
• Demander un signe de reconnaissance lorsque vous en avez besoin. Évidemment, pas à n’importe qui n’importe quand, mais après avoir analysé votre entourage et découvert qui était suffisamment honnête et bienveillant pour vous en donner un lorsqu’il vous est nécessaire. Rien ne vous empêche de garder une trace de ces signes (d’en faire une liste, un dessin, des post it sur votre miroir ou votre frigo, …) , pour les avoir sous les yeux en cas de besoin. En effet, si vous demandez des signes trop régulièrement à la même personne, celle-ci pourrait se lasser et cela perdrait en efficacité !
• Se donner un signe de reconnaissance lorsqu’on en a besoin est un premier pas vers l’autonomie ! Vous avez la chance (si si) d’être continuellement avec vous-même ! Cela vous fait donc un gain de temps d’aller chercher à la source ce dont vous avez besoin, plutôt qu’attendre qu’on vous l’offre ! Cela vous semble sans doute artificiel de vous dire à vous-même que vous êtes quelqu’un de bien, mais en cherchant bien, ne vous traitez-vous jamais d’incapable ? De nul(le) ? D’illégitime ? C’est aussi un signe de reconnaissance, mais il est inconditionnel négatif, et c’est celui qu’il faut proscrire pour avancer ! Donc, vous êtes sur le bon chemin, il suffit (je sais c’est facile à dire) de prendre un autre embranchement : celui de reconnaître vos victoires et votre valeur.
• Donner un signe de reconnaissance positif vous fera du bien également. On retient souvent les compliments que l’on pense par peur de vexer, que l’autre pense qu’on lui demandera quelque chose en retour, d’être ridicule même ! Et c’est bien dommage ! Ceux et celles qui manquent de confiance iront jusqu’à se dénigrer eux-mêmes au lieu de complimenter l’autre (« Je ne saurai jamais me maquiller comme toi » sonne moins bien que « j’adore ton maquillage »). Un premier pas dans ce sens reviendrait à se donner plus de liberté de paroles lorsque le contexte le permet !
• Accepter un signe de reconnaissance n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Souvent, lorsqu’on est complimenté, on s’empresse de minimiser, voire de le contredire car cela pourrait paraître prétentieux que d’accepter spontanément. Il s’agirait donc de commencer par s’interdire cette pulsion d’auto-dénigrement, ensuite de remercier son interlocuteur, sans autre justification, le troisième d’ouvrir cette petite porte à l’intérieur de vous et de prendre pleinement ce qu’on vous offre, parce que vous y avez le droit !
• Refuser un signe de reconnaissance inconditionnel négatif, voire conditionnel négatif quand il n’est pas juste ou justifié, n’est pas non plus facile. Un automobiliste qui vous insulte, votre enfant qui décharge ses frustrations sur vous, un collègue de mauvaise humeur, un patron éternellement insatisfait, … Il est courant que l’on prenne sur soi les émotions des autres. S’il est important de se remettre en question, il est tout aussi important de ne prendre que sa part de responsabilité et de laisser à l’autre la sienne ! Pour cela, laissez-vous du temps, du recul, pour revenir à vous-même, analyser la situation de votre point de vue, avec une juste distance ! Cela vous permettra de revenir (ou pas) plus sereinement au dialogue, si cela est nécessaire.
Vous pouvez lire Claude Steiner à ce sujet, et faire découvrir à vos enfants (mais pas seulement) « Le conte chaud et doux des chaudoudoux » qui illustre à merveille cette théorie de l’analyse transactionnelle (bien d’autres sont utiles pour développer son estime de soi comme les positions de vie, par exemple).
Le fait d’intégrer l’économie des signes à votre vie quotidienne ne pourra qu’augmenter votre confiance en vous et votre estime de vous. Une multitude de petits défis peuvent également vous y aider, comme par exemple :
Et si vous mettre en mouvement vous semble difficile, il n’est jamais trop tard (ou trop tot) pour commencer un coaching et être accompagné dans cette démarche. Cela vous permettra d’avoir une personne bienveillante et juste à vos côtés qui vous guidera vers une plus grande tolérance envers vous-même, car plus qu’un droit, c’est un devoir de vous aimer, de vous respecter et de vous traiter comme vous traitez le reste de l’humanité !
Aude Klein est coach assistée par les chiens et maître praticienne PNL dans la Région de Namur (Fernelmont) .
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