A vous qui prenez soin quotidiennement des autres, pour qui le développement personnel est un chemin de vie, à vous qui écoutez, accompagnez, aidez, soignez, je m’adresse ici à l’humain qui est en vous. L’homme ou la femme derrière le professionnel. Avez-vous cette sensation que ça pique au fond de vous, dans votre cœur, dans votre tête, dans votre corps ? Que petit à petit, vous vous transformez un peu malgré vous, en hérisson ?
Vous savez, ce petit être tout mignon qui n’a pas vraiment d’ennemi mais qui est quand même en voie d’extinction. Dommage collatéral.
Personne ne lui veut vraiment du mal mais il est constamment menacé par manque d’attention, d’intelligence, de sécurité autour de lui.
Et vous, de votre côté, un peu comme un hérisson, il vous arrive ces petites injustices du quotidien qui s’accumulent, qu’on minimise (vous y compris), qu’on n’écoute pas, qu’on oublie et qui forment une boule de plus en plus lourde et de plus en plus piquante à l’intérieur de vous.
Vous prenez soin des autres et c’est vu comme « normal ». NORMAL.
Parfois cela vous « bouffe ». Non ce n’est pas normal. C’est bien, c’est beau. Ce n’est pas donné à tout le monde, à vous, ça n’est pas toujours donné. On ne vous donne pas tout ce que vous donnez. VOUS ne vous donnez pas tout ce que vous donnez. Le petite enfant à l’intérieur de vous tape du pied entre deux gros chagrins parce qu’il vomit cette normalité. C’est normal que vous vous adressiez correctement à tout le monde, et vous devez en plus avoir de l’humour et de l’entrain, de la bienveillance et de l’efficacité. Même quand vous n’avez pas envie de parler. Normal que vous vous occupiez des petits, moyens et grands bobos de tous, alors que votre « chantier » à vous, il prend la poussière, par manque de temps, d’énergie, de sens des priorités (ou du devoir). C’est connu : le cordonnier est souvent le plus mal chaussé ! C’est normal que vous vous empêchiez de vous reposer, parce que c’est mal vu, par votre entourage voire la société. Même quand vous avez "congé". Quel drôle de mot : « congé ». Le dictionnaire le définit comme une absence, mais quand est-ce vraiment le cas ? Parce que durant votre « congé », vous allez très certainement vous occuper de l’intendance de la maison et ses habitants et tout ça gratuitement.
Et lorsque cela vous attriste ou vous révolte, vient alors la culpabilité, vous vous en voulez de ne pas éprouver de sens, de joie, de ne pas vous sentir nourri de cela. Vous vous rendez compte à quel point votre quotidien vous grignote. Vous n’avez plus de patience. Vous n’avez plus de tolérance. Là où vous perceviez le beau, le vrai, l’espoir, c’est l’inachevé, l’imparfait voire l’injuste qui vous saute aux yeux. Vous vous sentez Colère. Vous voyez, vous vivez, vous respirez, bloqué par votre colère. Vous en voulez à quiconque vous approche car ce n’est pas tel que vous le voudriez. Vous en voulez à tous ceux qui ne vous approchent pas car ce n’est pas ce que vous voudriez non plus.
Alors peut-être qu’il y aura une goutte d’eau de trop. Peut-être que vous vous direz qu’il faut agir. Que cela doit cesser. Que vous voudrez vous retrouver. Peut-être irez-vous consulter. Un psy, un coach. Peut-être pas, par peur d’être étiqueté, jugé. Certains s’autodiagnostiqueront hypersensibles, burnouté, dépressifs, … et se diront qu’il y a si peu à faire ! D’autres se verront coller ces étiquettes par des spécialistes. L’important finalement, n’est pas dans ces mots, mais dans vos ressentis, à qui vous donnerez enfin la place d’exister. Peut-être craindrez-vous qu’on vous prenne pour un fou ou un incompétent.
Après tout, si vous-même, vous soignez les autres, vous devriez vous en sortir mieux que cela, non ?
Non. Ce que vous pourriez observer, conseiller, amener à votre client, ne vous semble pas aussi clair lorsqu’il s’agit de vous-même. Lorsque vous pousserez la porte du cabinet, vous pourrez enfin vous offrir ce que vous offrez à vos clients : du temps, de l’énergie, de la place !
Le bon, le vrai professionnel posera des yeux doux et compréhensifs devant ces douleurs, ces doutes, ces fureurs. Il laisserai le temps de dire ce qui doit être dit, ce que vous ne pouvez dire, ce que vous ne voulez dire, ce que vous savez, ce que vous répétez malgré vous, ce que vous voulez, ce que vous attendez. Et ça prendra le temps qu’il faut, le temps dont vous avez besoin.
Ce professionnel écoutera votre rythme. Celui de votre cœur, celui de votre tête, celui de vos tripes. Et ce serait le bon rythme car vous aurez le droit d’être vous. Comme une symphonie, un à un et tous ensemble, chaque instrument qui fait que vous êtes vous et que c’est très bien comme ça.
Rien que cela vous permettra déjà de respirer, de détendre vos muscles, de vous reconnaître. Parce qu’au fond vous êtes là, toujours. Alors seulement, vous pourrez ordonner un peu tout cela, hiérarchiser vos priorités, placer quelques règles de vie pour vous respecter, prendre votre place, oser, aimer. Vous n’êtes pas obligé de vous comporter comme si vous étiez un hérisson, mais vous en avez le droit, si c’est nécessaire pour vous, si c’est tout ce que vous avez trouvé pour vous protéger : c’est un début ! Ça n’empêche pas que vous pouvez être qui vous voulez.
Et quoi qu’il en soit, vous n’êtes pas seul. Ceux qui vous paraissent inébranlables ne le sont pas autant que vous le croyez, qu’ils le croient parfois eux mêmes, et c’est tant mieux. Il y a beaucoup de force dans la fragilité, beaucoup à y apprendre de soi et des autres. Même sans être vous, sans avoir vécu ce que vous vivez, un bon psy, un bon coach peut vous entendre, vous comprendre, vous soutenir. Je ne peux que vous encourager à vous donner le droit de prendre soin de vous, comme vous prenez soin des autres !
Aude Klein est coach assistée par les chiens et maître praticienne PNL dans la Région de Namur (Fernelmont) .
1, rue haute fontaine - Franc-Waret (commune de Fernelmont, juste à côté de Namur)
Tél : 0478/055.774
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