De nombreuses approches en thérapie de couple visent à revivifier la connexion amoureuse, le lien, l’attachement, et obtiennent de bons succès mais, hélas, temporaires : ces améliorations ne semblent pas réduire le nombre des divorces.
"Il n’y a pas d’amour heureux" chantait Georges Brassens.
"Plaisir d’amour ne dure qu’un moment, chagrin d’amour dure toute la vie" (chanson vieille de plus de 80 ans).
Et en fait, la proportion des divorces atteint ou dépasse les 50 % des couples mariés, selon des statistiques relevées dans divers pays occidentaux. Ce chiffre est d’autant plus alarmant que le nombre de mariages est en régression : les amateurs de la vie en couple s’installent sans mariage, sans contrat d’aucune sorte, sans engagement légal ou privé. Leurs séparations passent ainsi inaperçues chez les statisticiens.
Les thérapeutes de couple constatent l’effacement des amours premières, l’érosion du lien après un temps relativement court : les divorces sont très rapidement suivis par de nouvelles associations en couple.
On sait que l’ambiance amoureuse se restreint avec le temps, et fait place à la routine, les conflits, les déceptions, les amertumes, les infidélités, les "assèchements" de la vie du couple.
De nombreuses approches en thérapie de couple visent à revivifier la connexion amoureuse, le lien, l’attachement, et obtiennent de bons succès mais, hélas, temporaires : ces améliorations ne semblent pas réduire le nombre des divorces. En amont, on relève une recrudescence des mécontentements, des déceptions, des tristesses, des souffrances, des colères, qui ne débouchent que rarement sur une amélioration durable de la qualité de vie du couple.
Une nouvelle approche de la psychothérapie de couple consiste à inciter chacun des partenaires couples (établi ou en voie d’établissement) à définir toutes les attentes et espérances de chacun des deux partenaires concernant leur projet de couple.
La seule difficulté réside dans les éventuelles incomplétudes de langage pour traduire en mots les attentes et espérances les plus intimes, émotionnelles, existentielles, toutes importantes dans la perspective de l’établissement d’une relation de couple réussie.
Dans cette perspective, le travail consiste à aider chacun des partenaires à nommer les gestes, les comportements, les attitudes souhaitées ou à prohiber chez l’autre, et à nommer ce qui devrait remplacer ces "indésirables" de la vie de couple envisagée.
Le résultat visé est la rédaction en mots du contrat du couple, spécifiant les buts, les moyens, les règles, et l’organisation d’au moins quatorze rubriques devant figurer dans un contrat de couple voulu comme une réussite durable.
Le couple sera invité à chasser les pièges mortels institués dans les traditions des pays occidentaux. Il s’agit d’abord du cadrage du couple, quasi toujours défini comme une union pour le meilleur et pour le pire, et des contrats de couple rédigés par les notaires, et se bornant à définir les conditions du divorce (!!!) au lieu de définir les termes et conditions de l’union.
Imaginons un contrat d’association ou de fusion de deux entreprises, qui se bornerait à définir en détail les modalités de dissolution de l’association, et en aucune façon les moyens d’assurer le succès et la pérennité de cette association...
Une autre particularité de la méthode consiste à enseigner aux partenaires du couple l’art et la règle de la demande. En résumé, cette règle impose à chacun des partenaires de remplacer toute manifestation de mécontentement, de tristesse, de déception, de dégoût, de colère, de frustration, de manque, etc., par une demande explicite. Celle-ci doit prendre la forme canonique : "Je n’aime pas que ... (tu oublies de mettre les poubelles à la rue, tu n’as jamais envie de faire l’amour, tu es toujours en retard, etc.), et pour cela, je te demande de t’engager à toujours mettre les poubelles à la rue / me manifester de l’attirance sexuelle/t’arranger suffisamment à l’avance pour être toujours à l’heure, VAS-TU LE FAIRE ?
L’accomplissement de cette opération (la conversion des mécontentements en demandes) passera par le traitement des diverses résistances, notamment au sujet de l’accomplissement d’une vie conjugale plus heureuse que celle des parents ou d’autres membres des familles d’origine.
Salomon Nasielski,
Psychologue et psychothérapeute.
L’ensemble de cette nouvelle méthode de thérapie de couples fait l’objet du prochain livre de Salomon Nasielski, à paraître en 2022 chez SATAS, avec le titre (probable) : Psychothérapie du couple - Feuille de route d’une approche moderne. Ce livre constituera également le syllabus d’un module de dix journées qu’il animera au long de l’année 2022 dans le cadre des activités du Centre d’Études des Systèmes Interpersonnels (CEPSI, s.a.) pour former les psychothérapeutes désirant acquérir le pratique de cette méthode, et sera fourni aux inscrits avant le début des opérations. |
CEPSI, s.a. (Centre d’Études Psychologiques des Systèmes Interpersonnels, anciennement l’Atelier Transactionnel).
Salomon Nasielski est psychologue, psychothérapeute en pratique privée, formateur de psychothérapeutes. Salomon a été un des pionniers de l’AT en Europe.
Il a acquis des formations approfondies dans les Quatre Écoles classiques de l’Analyse Transactionnelle, auprès de leurs formateurs, à l’occasion de nombreux stages résidentiels.
Consultations autant que supervisions pour professionnels en ligne.
Tél. 0477 22 26 06
Courriel : nasielski.s@skynet.be
Site : www.cepsi.org