La loi contre la psychothérapie votée en juin 2016 a été suspendue en décembre. C’est sans nul doute grâce à la mobilisation de plusieurs associations très engagées pour préserver ce qui fait la richesse et la qualité professionnelle du secteur. Mais cette première victoire est très insuffisante pour le futur.
En effet, la suspension obtenue ne vise que les mesures « pseudo-transitoires » prévues et ne durera que le temps nécessaire pour que la Cour Constitutionnelle se prononce sur l’éventuelle annulation des articles concernant ces mesures.
Le sursis obtenu permet néanmoins à ceux qui pratiquaient la psychothérapie avant la publication de la loi de poursuivre leur activité. Provisoirement.
C’est pourquoi il est essentiel de profiter de ce délai pour organiser la suite du combat. C’est ainsi que fin janvier un large collectif d’associations, de fédérations et de groupements représentant des centaines de psychothérapeutes travaillant en institutions et en privé ont introduit simultanément cinq autres recours. Cette fois sur le fond, devant la Cour Constitutionnelle et devant le Conseil d’Etat.
Résultats attendus dans les prochains mois.
Présentation des recours.
Echos dans les médias de la conférence de presse qui s’est tenue le jour du dépôt des recours.
Dans l’attente peut-on baisser la garde ?
Depuis le début du combat des centaines de psychothérapeutes se sont émus de la situation, la plupart inquiets pour leur futur ont suivi de prés les actions menées et se sont réjouis des premiers résultats encourageants obtenus…
Néanmoins, le gouvernement en place va sans doute continuer sur sa lancée pour mettre l’ordre qu’il souhaite au plus vite. A sa manière, désormais connue, dans une perspective purement managériale. Il compte certainement sur l’essoufflement du mouvement et, il est vrai que les actions menées jusqu’ici demandent un investissement important, tant en énergie qu’en financement.
Le combat est loin d’être terminé.
Dans tous les cas si les mesures voulues par le gouvernement étaient appliquées, le paysage de la psychothérapie serait réduit à un acte paramédical désastreux.
Il est donc essentiel que tous ceux qui souhaitent préserver la liberté pour chacun d’accéder librement à toute la richesse d’une pratique de la psychothérapie plurielle de qualité se mobilisent encore plus fortement.
C’est pourquoi nous invitons toutes celles et ceux qui se retrouvent dans la charte d’Alter-Psy à devenir membres effectifs, adhérents ou sympathisants.
Lire la charte d’Alter-Psy
Rejoindre Alter-Psy aujourd’hui.
Depuis près d’un an le collectif Alter-Psy mène, conjointement avec les autres acteurs du secteur, une action soutenue pour défendre une vision particulière du métier de psychothérapeute dans une perspective citoyenne.
Ses membres sont, pour certains, menacés directement de ne plus pouvoir travailler, d’autres pourront encore pratiquer mais sous supervision, d’autres encore correspondent parfaitement aux critères de la nouvelle loi et pourtant s’opposent farouchement à sa mise en place.
Tous revendiquent une psychothérapie plurielle de qualité.
C’est à dire une pratique ouverte sur la pluralité des écoles et des parcours, des formations de haut niveau, l’inscription de la psychothérapie dans le champ psycho-social et des sciences humaines, la conscience de la place du psychothérapeute et de son rôle dans la société.
Vous vous sentez concerné par ces valeurs ?
vous êtes psychothérapeute ? Professionnel de la relation d’aide ? Client/patient revendiquant de pouvoir choisir librement ?
Devenez membre actif de Alter-Psy et soutenez concrètement ses actions.
Il n’est pas temps de baisser la garde.
Benoît Dumont est psychothérapeute à Bruxelles - Uccle (également consultations en ligne). Il est titulaire du Certificat Européen de Psychothérapie (CEP) délivré par l’Association Européenne de Psychothérapie (AEP), il est membre de l’Association Belge de Psychothérapie (ABP/BVP) et membre fondateur du collectif Alter-Psy.
Il est aussi le responsable éditorial de Mieux-Etre.org
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benoit@parcours.com
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