La procrastination est un sujet qui mobilise les pensées, suscite des témoignages et des réactions, titille la curiosité de tout un chacun et dans certains cas entraîne dans son sillage encombrements, conflits, apathie et parfois une grande souffrance.
Cette omniprésence et cette célébrité se sont concrétisées dans une commémoration planétaire : depuis le 25 mars 2010, est instituée la journée mondiale de la procrastination active. En ce jour, mettez au placard les paiements de factures, gardez les enfants à la maison, ne parlez pas au collègue désagréable, placez un veto massif sur toute évocation du mot « sport », refusez de vous rendre à la poste, ne réglez pas votre administratif, boycottez comptabilité et fiscalité, en un mot procrastinez !!!
« Procra…procrista…procrastination, procrastination, ça y est je l’ai bien dit. J’ai été voir sur un forum et je pense bien que c’est cela qui me ralentit le plus dans la vie. Hier encore je ne connaissais pas ce mot depuis je ne cesse de le répéter avec difficulté ».
Tels sont les mots de Patrick J(ekyll), homme engagé dans une vie active parfois remplacé par ce même Patrick H(yde) procrastinateur chronique qui va nous accompagner pendant tout le récit. Les deux parts d’un même être pensant et équilibré Patrick B. Cadre dans l’industrie pharmaceutique. Ses expériences seront source d’apprentissage, ses questionnements autant de recadrages possibles.
La procrastination (du latin pro et crastinus qui signifie « de demain ») est une tendance naturelle présente chez tout être humain, à remettre systématiquement au lendemain des actions (qu’elles soient limitées à un domaine précis de la vie quotidienne ou non). Cette propension est plus cognitive que pathologique et elle entraîne « le retardataire chronique » dans une valse de « plus tard, demain, pas tout de suite,… » qui parfois se poursuivent et s’entrecroisent. « La victime » involontairement consentante a du mal à initier le premier pas, surtout lorsque cela ne lui procure pas de satisfaction immédiate.
Bien que souvent on soupçonne quelques accointances, cette notion doit être séparée de la paresse et d’une défection dans la gestion du temps, elle résulterait plus d’une faiblesse dans la gestion des impulsions.
Quels cercles vicieux interagissent pour mener Patrick J(ekyll) d’être pensant rationnel planté dans l’action à celui Patrick H(yde) tourné vers l’excuse et l’évitement ? Quels rouages composent la mécanique d’une procrastination réussie ?
Que se passe-t-il lorsque nous procrastinons ? Pourquoi semble-t-elle échapper partiellement à notre contrôle ?
Patrick H furette dans son rayonnage de DVD, il accoste la pile de disques « en attente » sur l’étagère de droite, il projette de les visionner depuis un temps certain et variable. La plupart sont des documentaires qu’il sait pertinemment passionnants et des films d’auteurs qui ont ravis les cinéphiles du monde entier. Il se promet que ce soir ce sera la palme d’or sinon rien et s’interdit de zieuter cette tentante saison 6 de « Desperate Housewives ». NON, NON, NON !
Selon une étude menée en 1999 par Daniel Read, George Loewenstein et Shoban Kalyanaraman, nous avons massivement tendance à choisir des films amusants et oubliables au détriment de ceux qui apparaissent comme mémorables et exigeants. De plus, les études récentes confirment notre inconsistance en la matière.
Si on nous questionne, la majorité mettra en évidence qu’elle préfère les fruits ou pâtisseries. Toutefois, si, sur un présentoir, on juxtapose une part de gâteau et une pomme, notre main se fraiera statistiquement plus fréquemment un chemin vers l’objet de tentation bien trop gras et sucré.
Cette tendance est appelée le "biais du présent", terme qui englobe le fait que nous sommes bien souvent incapables de comprendre que, ce que nous voulons à long terme et ce que nous voulons maintenant, ne sont pas les mêmes choses.
Cette notion rend plus intelligible ce qui nous pousse à acheter des légumes et des fruits et à les abandonner, lâchement, dans un plat sur le buffet du salon.
Ensuite, souvent, miné par la culpabilité on se lance dans de grands travaux. On se prend en main et en se regardant droit dans les yeux face à un miroir, on articule avec une voix haute et forte, presque chevaleresque, les mots qui vont nous lier de manière indéfectible avec un objectif primordial : on produit des bonnes résolutions, on génère des promesses.
Monsieur J est usé par un style de vie sur la corde raide. Trop de sorties, d’alcool et une pénurie de sommeil proche de l’embargo total. Le 02 janvier, il stoppe tout au profit d’une vie saine : une nourriture BIO, une cuisine maison, une inscription dans un club de sport,… Monsieur H dit qu’entretemps il faut PROFITER avant de rentrer en retraite forcée. Avant même de commencer, il a déjà placé les jalons d’une victoire future. Il formule le fameux « il faut que demain/ en date de/… qui précède une possibilité plus grande de procrastination future.
Au final, bien souvent, alors qu’on prend de bonnes résolutions, la procrastination nous conduit à agir autrement et déposer quelque part dans un coin de notre tête cet impératif...
C’est pourquoi on temporise jusqu’à la dernière minute pour acheter les cadeaux de Noël, qu’on arrive juste trop tard pour voter, qu’on préfère jouer encore un petit peu au jeu vidéo alors qu’on a un rapport à rendre demain matin, et qu’on termine un épisode de sa série alors que le temps est compté,…
Les armes pour combattre ce penchant naturel sont nombreuses : le fameux agenda « ange rédempteur ». la « to do LIST » qui confesse tous les torts... Vous pouvez dévorer tous les livres et magazines que vous voulez pour vous détacher de vos mauvaises habitudes... Vous pouvez devenir un drogué du TTJC (traiter, transmettre, jeter et/ou classer) entouré d’instruments pour être plus efficient dans la vie, ces outils ne seront pas toujours d’un grand secours, parce que le problème ne repose pas uniquement dans notre gestion du temps, mais dans le conflit qui se déroule dans notre cerveau.
Cerveau le mot est lancé, que fabrique cet olibrius pour nous brinquebaler entre évitement et engagement ? Alors que nous croyons à une défaillance sans faille de notre motivation, notre magicien interne réalise parfois dans notre crâne un tour de passe-passe qui nous approche plus de la douce inaction que de l’hyperactivité ?
1. Si nous remontons dans des temps immémoriaux où nous étions encore aux balbutiements de l’humanité, nos ancêtres « primitifs » vivaient dans un monde de constant danger, avec des animaux sauvages qui se cachaient, aiguisant de longs crocs acérés destinés à déchirer la chair fraîche et douce des délicieux hommes.
Par conséquent votre esprit devait être constamment à l’affût du moindre signe de danger potentiel, il était obligé d’anticiper tout ce qui pourrait être potentiellement nuisible à votre intégrité physique. « Fais attention petit homme il pourrait y avoir un ours dans cette grotte, ne sort pas le soir car la pénombre te désavantage par rapport à tes prédateurs,… »
Si vous aviez vécu à cette époque et si votre esprit n’avait pas accompli son travail correctement, vous seriez mort rapidement. Cette propension à anticiper négativement est donc un leg (avec impôt sur la fortune) que nous avons hérité de nos ancêtres et notre esprit moderne est au fond resté « une machine à ne pas se faire tuer ». Il tente constamment de nous avertir sur ce qui risque de mal tourner si on initie cette prochaine action. C’est normal, l’esprit de tout le monde fait cela.
Patrick J s’était programmé une délicieuse soirée au cinéma, il avait prévu de consulter les heures, de réserver pour éviter les files et il avait même une idée précise du snacking qui l’accompagnera durant toute la séance. Le temps avançant et l’échéance se réduisant, il ressentit comme une gêne, une envie de cocooner. Son cerveau en mode” machine à donner des raisons” lui parlait de « parking, de pluie, de froid, de monde, de bruit,… il tente de le protéger d’un ennui potentiel, il fait ce pour quoi il a été conçu ». Au final Monsieur est resté et a sauté, sur internet, d’un site à l’autre entrecoupé par un jeu en ligne. Il a repensé au prix de sa réservation, il n’était pas fier mais ce soir vraiment il n’aurait pas pu, impossible…
2. Un deuxième point est le penchant naturel de tout organisme vivant de s’approcher de ce qui est agréable et s’éloigner de ce qui est désagréable.
Lorsque Patrick H décide de ne pas se rendre au sport il s’éloigne d’une source de questionnement désagréable et d’un relatif inconfort, en prenant la décision de rester chez soi il s’apaise temporairement...
Cette inclination couplée au rôle de gardien de vie du cerveau permet d’expliquer en grande partie les cercles vicieux qui nous enferment dans une stagnation non désirée et incompréhensible.
Observons ensemble une séquence de procrastination et accomplissons quelques arrêts sur image afin de la rendre plus intelligible. Nous nous pencherons sur le processus que nous allons détailler pour décrire une phase longue de procrastination.
Plus le temps avance, plus je m’approche de la tâche et plus je peux ressentir une information émotionnelle désagréable, une certaine tension émergente. Mon cerveau fait ce qu’il fait de mieux il me préserve.
Ce soir Patrick J doit aller à la salle de sport, il ressent une gêne et une impression de vouloir appuyer fortement sur la pédale de frein. Une part de lui tente de le convaincre des effets bénéfiques du sport sur le long terme, une autre est persuadée de l’effet de béatitude apporté ici et maintenant par une agitation au sein de son domicile. Le débat intérieur s’engage… je ne vais aller qu’une heure, que pour faire du cardio, je vais plutôt profiter de l’espace bien être, … il fait tellement froid, j’ai pas trop envie de me les geler et tomber malade,… je vais plutôt faire du sport ici, quelques abdos et pompages remplaceront avantageusement une séance de fitness et me permettront même peut-être de terminer ce rangement de la salle de bain. Mais tout d’abord je vais m’allumer une clope et regarder le JT, juste après j’attaque…
Patrick H ouvre la porte fenêtre briquet en main…
Approchons-nous et regardons de plus près ce récit. Suite à la perception de cet inconfort, Patrick H commence à négocier en terme de qualité, de durée ou de moment d’exécution afin de rendre cognitivement l’expérience moins désagréable.
Là, trop tard, vous êtes déjà emporté dans le mécanisme de pied dans la porte.
Aussi appelé « doigt dans l’engrenage », il consiste à faire une demande peu onéreuse qui sera vraisemblablement acceptée, suivie d’une demande plus coûteuse. Cette seconde demande aura plus de chance d’être acceptée si elle a été précédée de l’acceptation de la première, qui crée une sorte de pallier et un phénomène d’engagement.
En acceptant de négocier sur la première partie vous aurez plus de facilité à accepter le report complet : vous vous êtes engagés dans votre propre manipulation. La phrase énoncée en ces termes, « je vais aller plus tard au sport ou moins longtemps.. » vous permettra de postposer plus facilement cette activité. Sans vous en rendre compte parfois, vous vous engagez dans la voie de l’inaction dans le sujet programmé.
Malheureusement, cet évitement n’enlève pas suffisamment le caractère « désagréable » de la chose. Dès lors, pour enlever cette tension résiduelle vous allez décider de remettre au lendemain cette action « Danger évité, tension apaisée ».
Patrick H a réussi à se convaincre que rester était préférable et cette tension naissante, ce gratouillis interne s’est apaisé. Il est ravi de se préserver du froid de l’hiver en restant prudemment dans son salon. Mais quand même, ça chatouille encore un peu, cela met à mal son projet d’amincissement et de tonification du mou de son bide. Alors il s’attelle au remplacement de lampe de la buanderie qui trône éteinte depuis bientôt trois mois alors qu’il possède déjà la remplaçante à l’ampoule défectueuse. Bon ça c’est fait mais trop tard pour les abdos, demain, demain, demain, lui raconte son mantra juste avant de fermer les yeux.
Mais votre cerveau ne vous laisse pas encore être serein et il continue d’essayer de vous sauver en vous renseignant sur le caractère important de l’objet évité en terme de santé (médecin, dentiste, …), d’argent (impôts,..) et/ou de sociabilité (rendez vous avec amis ou copine,…) et une nouvelle tension naît qu’il faudra éviter à nouveau, encore et encore.
Quatre outils sont à notre disposition :
Le lendemain, le même processus sera à l’œuvre mais son occurrence et son développement seront facilités par cette première expérience fructueuse de la veille. Votre cerveau évitant a appris qu’il existe un bon moyen d’éviter cet évènement désagréable et il aura plus facilement accès à la reproduction du même processus.
En tant qu’être soumis au principe de cohérence, je risque de devoir me plier aux mêmes principes et règles que celles évoquées la veille (le froid ; la santé, l’heure,…) : je ne vais pas un jour dire blanc et l’autre noir dans les mêmes conditions temporelles, climatiques,… cela manque de logique et de consistance. J’ai donc plus de chance de succomber à cette machine bien huilée et prendre la même décision que précédemment.
De plus, en évitant l’action, je renforce son côté potentiellement désagréable puisque si je l’ai évité c’est qu’il existe une bonne raison, on n’évite pas ce qu’on aime accomplir.
Enfin en ne réalisant pas la tâche je ne bénéficie plus du renforçateur potentiel de son accomplissement et plus je m’en éloigne moins j’y ai accès : si je ne vais pas au sport, je ne bénéficierai pas des bienfaits de celui-ci mais uniquement de ceux amenés par le fait de l’éviter.
A ce moment je me dis, dès lors, « je DOIS aller au sport », une action salutaire devient un ordre donné à moi-même par moi-même. Cela me coupe encore plus du côté bénéfique pour me plonger dans le monde de la loi et de l’obligation. Je me martèle de mots prisons : il faut, je dois, toujours, jamais,...
Le caractère désagréable devient donc de plus en plus prégnant (ordre, et donc l’envie de l’éviter également). Son évitement devient de plus en plus « réflexe » et son caractère appétitif de plus en plus hypothétique, loin et supputé.
Car comme dans beaucoup de domaines, la procrastination est un cercle vicieux : moins on en fait, moins on a envie d’en faire ; plus on remet à plus tard… plus ça s’accumule… plus on se décourage… et plus on remet à plus tard. Quand ce processus s’installe, il n’est pas toujours facile de s’en sortir quand il ne dépend d’aucune contrainte, d’aucun chef, et qu’aucune date n’est fixée pour constituer un délai raisonnable.
Patrick H arrive à l’heure fatidique de départ pour la salle, comme hier il s’est persuadé d’une alternative plus intéressante et a écouté son discours qui l’éloignait de son objectif. Il s’est vautré devant la télé, il est trop crevé, il bosse comme un fou ce n’est pas pour se faire du mal le soir…. Trois semaines ont passé Patrick H a une fois, par hasard et forcé par un collègue, fait un sauna à sa salle de sport. Il ressent toujours la gêne mais arrive rapidement à l’ignorer pour se consacrer à « du plus important »… six mois et juste une visite à son « personal trainer ». Souvent il oublie de s’en vouloir de ne pas aller à son club, sauf quand la cotisation tombe. Au moment de payer il s’en veut deux minutes. Il faudrait qu’il résilie son abonnement, un mois qu’il se dit cela tous les jours…
Dans le circuit plus court, toute la partie négociation est coupée et dès que je ressens cette impression désagréable, j’évite sans passer par un quelconque débat, presque comme un réflexe intégré.
A. Allais - « Ne remets pas à demain ce que tu peux faire « après-demain »
Au sein de la population globale, 20 à 30 % des personnes sont considérées comme "lourdement procrastinatrices". Les exemples dans la littérature et dans notre quotidien ne manquent malheureusement pas pour appuyer ces chiffres. Dans le cadre du cursus scolaire et universitaire, selon certains auteurs, « les activités de procrastination occupent environ un tiers du temps de veille quotidien d’un étudiant ».
Ce trouble peut déboucher sur des conséquences qui peuvent marquer son hôte tant au niveau social que psychologique, mais aussi dans le domaine de la santé, du fiscal et de l’administratif.
Patrick devait aller chez le dentiste mais l’inconfort généré par cette visite l’a poussé à annuler ce rendez-vous et ce malgré cette carie qui le ronge depuis 7 jours, au pire il ira à la garde. Que dire alors de ce DVD loué il ya trois semaines dans cette petite vidéothèque du coin de la rue. Enfin alors qu’il se sent un peu seul, il a, à deux reprises, repoussé ce rendez-vous avec cette belle jeune fille rencontrée au marché de Noel. Que m’arrive-t-il, s’enquit à mon égard monsieur B. ?
Patience nous y répondrons bientôt.
La procrastination ne présente pas que des inconvénients, dans le ralenti qu’elle « impose » à l’exécution des tâches, elle permet entre autres la réflexion et la prise de recul.
Cependant pour l’accomplir dans le respect et atténuer la virulence de sa consœur Madame culpabilité certains conseils peuvent s’avérer utiles : comme annuler à temps, ne pas promettre, exiger des échéances.
Parfois dans certaines circonstances, ce comportement peut devenir pathologique, contagieux et difficilement supportable pour l’entourage. _ Procrastiner est frustrant pour la personne concernée et également agaçant pour les proches, baignés d’incompréhension face à cette réaction aux aléas de la vie.
Toutefois, le statut de « retardataire chronique » n’est pas synonyme d’inaction. Au contraire, le sujet peut être entraîné dans une véritable frénésie d’activités, tant que ces dernières ne possèdent aucun rapport avec la besogne problématique.
Patrick B évoque avec nostalgie ses années d’université dans son kot. Il se rappelle que l’approche de la période de blocus était souvent le théâtre d’un étrange ballet inattendu dans lequel les actions les plus aversives trouvaient à ses yeux un sens et un attrait tout nouveau : il avait envie d’aller faire les courses, entamer un grand ménage de printemps de son logement, repeindre la porte, prendre des nouvelles de sa vieille grand-mère, défragmenter son disque dur,… Toute farine était bonne au moulin, sauf celle qui parlait d’examens,d’études.
Selon plusieurs études, la procrastination aurait un lien significatif avec les dimensions : « manque de confiance en soi, ennui et apathie ».
La plus forte connexion avec la procrastination, cependant, se retrouve dans le cadre de l’impulsivité. La difficulté à temporiser une action et à remettre à plus tard son exécution semble corréler avec une procrastination plus intense et problématique.
Patrick H. souvent ressent le besoin irrépressible d’agir ou au contraire d’éviter, pour sortir de ce profond inconfort qui le ronge à ce moment. Il sait pertinemment que cette action est dommageable à long terme mais « c’est plus fort que lui ». D’ailleurs il arrêtera de boire et de fumer…DEMAIN.
Les résultats de certaines études suggèrent que tout un chacun connaît des problèmes avec la procrastination, ceux qui reconnaissent et acceptent leur faiblesse, sont dans une meilleure disposition pour utiliser des outils disponibles et écouter les recadrages qui leur permettront de s’engager dans un mode plus flexible et plus conscient. (Dan Ariely « C’est (vraiment ?) moi qui décide ? »).
Comme nous l’avons énoncé « La procrastination est une impulsion, comme d’acheter des bonbons à la caisse du magasin ».
Pour faire face à la procrastination, il faut devenir un adepte de la métaréflexion, un observateur des ses mécanismes interne.
« Il faut comprendre que c’est le vous qui lisez ce texte et que c’est le même vous quelque part dans le futur qui sera influencé par différents désirs et idées, un vous dans d’autres dispositions, utilisant d’autres palettes de fonctions cérébrales pour peindre la réalité ». David McRaney.
Ces pistes sont insuffisantes, cela me paraît aussi limpide que le canal de Willebroek. Que dois-je faire concrètement pour quitter l’effort et rejoindre la félicité ? Patrick J
Vous voulez savoir comment mettre un terme à cette insoutenable légèreté de l’être ?
Comment placer un point final sur cette histoire sans fin ?
Patience, patience, patience… sont les trois premiers pas fondamentaux vers une procrastination flexible, une procrastination en pleine conscience que ne serait plus une fatalité.
Procrastiner est naturel et parfois dommageable. Elle s’explique, c’est très bien mais moi cela n’arrange pas mon schmilblick. Que dois-je faire pour en sortir ?
Patrick J., impatient de procrastiner son changement et de changer sa procrastination.
David Vandenbosch est psychologue, formateur, conférencier en ACT et en Mindfulness, Membre fondateur et ex-trésorier de l’AFSCC.