Pour vous réveiller de votre « identité habituelle » il est fondamental de reconnaître votre conditionnement, votre « hypnose identitaire ».
L’auto-enfermement dans la certitude que « l’existence dépend de concepts et définitions acquises à propos de vous-même », constitue l’hypnose identitaire. Son origine se situe dans l’enfance.
Dans la prime enfance, chacun s’est divisé mentalement en deux : un « observateur évaluant ou jugeant » et un « moi » évalué ou jugé. Par cette division imaginaire, chacun s’est senti « séparé » de son essence, de l’amour, de la conscience d’être, sans définition de soi. Cela a été ressenti comme un véritable choc de séparation. De ce choc ont émergé alors le « doute d’être » et une sensation de « manque » si profonds, que des questions inquiétantes sont apparu : – qui suis-je ?
– Pourquoi je ne suis pas comme je devrais être ? – Quel est le sens de ma vie ?
Par exemple, si la « mère idéalisée » juge l’enfant ou crie des mots blessants chargés de colère, l’enfant ne pense pas que sa maman est névrosée, stressée ou qu’elle a eu une journée difficile… Il interprète que la souffrance de sa mère est de « sa faute ». Puis, il prend la « responsabilité individuelle » de réparer « sa » faute. Il pourrait alors vouloir « réparer » la souffrance de sa mère, ce qui est inatteignable.
C’est ainsi que par des interprétations répétées basées sur les mécanismes d’idéalisation, appropriation, intériorisation…, les enfants développent une croyance terrible :
– je ne suis pas ce que je devrais être et ma responsabilité individuelle est de « me » réparer pour devenir quelqu’un de bien. – mon devoir est de sauver ma maman…
À partir de ces croyances profondément occultées, se développe une transe hypnotique identitaire, dont ce texte présente brièvement la construction.
L’hypnose identitaire ne se développe que chez quelqu’un qui est « extrêmement susceptible à la suggestion ». Les enfants le sont.
Le célèbre hypnothérapeute Milton Erickson, utilisait des « voix positives » et des « suggestions post-hypnotiques » invitant ses patients à oublier ces suggestions. Il a prouvé que ces « voix » agissent au niveau de l’inconscient.
De la même façon, les « voix parentales » agissent sur les enfants comme des « suggestions post-hypnotiques ». Elles surgissent comme un dialogue entre deux ou plusieurs « voix ».
Exemple : la voix parentale évaluante produit l’enfant évalué… la voix parentale jugeante produit l’enfant jugé.
Selon les circonstances et les interprétations que l’enfant en fait, il « se ressent » comme étant par exemple : incorrect, sans valeur, incompétent, inadéquat, non existant, seul, incomplet, démuni de pouvoir, sans amour… Ce ressenti produit « sa croyance de base ».
Par recherche sécuritaire, l’enfant voudrait vérifier comme vraie cette « croyance de base » qu’il confond avec l’existence. Puis, pour se protéger de l’inconfort induit, il cherche par compensation à devenir l’opposé de ce qu’il a peur d’être.
Selon le célèbre psychothérapeute John Bradshaw, toutes les familles sont plus ou moins dysfonctionnelles ; les « repères psychoaffectifs » sont rigides, chaotiques ou enchevêtrées.
En prenant pour modèles des adultes de bonne volonté, mais victimes elles-mêmes d’une « mystification » ou « hypnose transgénérationnelle », l’enfant développe des transes hypnotiques sécuritaires largement décrites par le docteur Stephen Wolinsky, telles que « le rêve éveillé », « la dissociation », « l’oubli », la « confusion »… qui permettent à l’enfant de faire face à des situations pénibles. Cependant, en grandissant, ces « transes » deviennent le socle de l’adoption d’un « sens de moi » purement conceptuel.
Des situations difficiles se produisent dans toutes les familles : perte d’un frère ou de l’un des parents, enfermement de l’un des parents dans une souffrance d’origine transgénérationnelle, la dépression de l’un d’eux, le spectacle terrifiant de conflits parentaux, alcoolisme ou troubles mentaux chez l’un des adultes référant…
Parents perfectionnistes, obsessionnels, dissociés, indifférents, engourdis, incestueux…
Parents infligeant des violences physiques ou morales, humiliation, abus affectifs ou sexuels…
Même dans un contexte où l’enfant est pris en considération, il est respecté et aimé, il se peut que des situations simples mais imprédictibles, soient interprétées par un l’enfant de façon effrayante. Tout cela produit des sensations terribles chez l’enfant, qui réagit comme il peut.
Cette réaction produit un « rôle fixe » auquel l’enfant est rapidement assigné sans s’en rendre compte.
Exemples « de rôles fixes » : la raison de l’existence d’un adulte idéalisé, la prolongation phallique de papa, la sauveuse ou le sauver de l’un des parents ou des grands-parents, le porteur de l’honneur de la famille, le bouc émissaire, le clown, le compagnon ou la compagne de substitution de maman ou de papa…
Même sur ce qui pourrait ressembler à un long fleuve tranquille, l’enfant expérimente de façon répétitive la peur, la colère, la tristesse, la honte, la culpabilité, sans savoir pourquoi ni comment et très souvent les parents ne savent pas comment aller à la rencontre de ces émotions.
Être, ne dépend d’aucun concept ni définition. « Je Suis », n’est pas conceptualisable. Cependant, chez le tout petit, lors du premier choc de séparation et de ses premières interprétations, apparaît pour la première fois le doute d’être.
Hypnotisé par les jeux de « rôles fixes » au sein de la famille, par les voix parentales, par les suggestions post-hypnotiques parentales… qui entretiennent ses autodéfinitions de soi, l’enfant ressent « un doute profond de lui-même », une « insuffisance ontique ». (Du mot grec « Ontos », qui signifie être).
Sa recherche instinctive de sécurité produit une « sens de moi » ressenti comme distinct et séparé de tous et de tout y compris de « lui-même » et de ce qu’il faudrait qu’il devienne pour que les choses aillent mieux.
Plus tard l’enfant, puis l’adolescent « réagit » en mode automatique à ce qu’il ressent comme « ses insuffisances ». Il crée des « compensations identitaires » pour garantir « sa survie ». Doutes, croyances et compensations ne sont pas perçus par lui comme des constructions mentales, mais comment des évidences dont l’existence semble dépendre.
Il en résulte que le « sens de moi » se fixe durablement, comme une « structure » apparemment indissociable de sa personne. Plus tard, ce « sens de moi » provenant d’interprétations enfantines, maintiendra l’adulte en état de « régression d’âge ».
La régression d’âge, la confusion, les dépendances, le catastrophisme, le rêve éveillé, la pensée magique, la sensation d’être spécial ou différent… sont entre autres, les manifestations évidentes de l’auto-hypnose identitaire et transgénérationnelle.
Le phénomène de l’auto-hypnose identitaire est entretenu inconsciemment et il peut être court-circuité. Nos hypnoses identitaires se manifestent par des effets physiques, de contractions musculaires, d’élévations du rythme cardiaque, de somatisations… qui invitent à croire que ce que nous croyons et ressentons « est la réalité ».
Le plus souvent, notre mécanisme de généralisation produit un mélange entre « ce qui arrive effectivement », « la traduction faite par la pensée », « la sensation corporelle » et « l’émotion qui en résulte ». Cela entraîne d’autres pensées confusionnelles par lesquelles chacun « essaie de décrire la réalité ». Ses interprétations de la réalité son sensées d’avoir une « influence sur la réalité » ou de produire « la sécurité ». C’est ainsi que chacun essaye de « gérer » son existence ou sa destinée par la pensée… en analysant ce qui lui arrive, sans identifier ses mécanismes hypnotiques.
Submergé par le doute ontologique dont l’origine est oubliée, l’adulte se défend de ses sensations en développant par réflexe des « stratégies de survie », telles que la gestion imaginaire de sa destinée par le contrôle de soi et des autres…, la répression de sa spontanéité, de ses pulsions, l’occultation de ses doutes…, des stratégies de projection, d’introjection, de dissociation, de sur-idéalisation, de déni, de rationalisation, de sur-adaptation, de négation de ses besoins fondamentaux, du mysticisme ou spiritualisation…
Ces mécanismes défensifs confirment les manques et les doutes à propos de soi comme fondés. Ils renforcent et confirment le doute ontologique et les autodéfinitions originelles du « sens de moi ». Ces mécanismes défensifs renforcent la culpabilité et les souffrances induites. Le mécanisme défensif ultime est constitué d’une chaine de raisonnements d’apparence logique, confirmant illusoirement « la structure conceptuelle de moi » comme étant la seule réalité vivable !
Les conséquences sont lourdes à l’âge adulte, car face à des circonstances stressantes ou difficiles « le personnage adopté » ou « sens de moi », provenant des évaluations et des jugements de l’enfant du passé, prend « le pouvoir » sur l’adulte. Ce « personnage » produit des « schémas répétitifs ». Sous l’influence de ces schémas, l’adulte vit sa vie en la regardant avec les yeux de l’enfant qu’il a été. Cette « prise de pouvoir de l’enfant du passé » sur l’adulte d’aujourd’hui, produit des distorsions de la relation aux autres, des inhibitions de l’action, du stress, des souffrances chroniques et des réactions à tout cela, sous la forme de « négation de ce qui se passe » ou sur la forme de « travaux sur soi », qui pour la plupart, ne font que renforcer la « transe hypnotique identitaire ». Cela produit souvent une quête de réparation sans fin, qui s’auto-entretient.
Au lieu de regarder de près quand et comment se présentent le « doute de soi » et la « sensation profonde de manque », des stratégies inconscientes pour « les soigner » se sont établies… Chacun investi toute son énergie dans la quête de « devenir quelqu’un », recherche la réparation du passé ou cherche « un sens à la vie ». Tout le monde poursuivi des idéaux spirituels ou matériels pour se prouver soi-même et « prouver aux autres » que nous sommes dignes d’être appréciés ou aimés. Notre sens de « moi » fait tout cela, pour pallier la séparation e « vide » ressenti et imaginaire à ÊTRE. Ces quêtes de réparation ne sont ni positives ni négatives, ni correctes ni incorrectes… Cependant, à notre insu, par ces « quêtes » nous confirmons « le doute de soi » et la « sensation de manque » et de séparation qui nous déchirent. Cela aboutit donc, à tourner en rond. Chacun et chacune entretient ainsi une sourde souffrance qui alimente à nouveau une quête de réparation, un travail sur soi supplémentaire, un long chemin spirituel. Le tout confirmant ainsi la sensation d’être séparé d’un but qui semble aussi vital qu’il est inatteignable.
Pour ne plus subir le pouvoir hypnotique de l’enfant du passé, il est nécessaire de reconnaître ce qui s’est véritablement passé. Vous pouvez investiguer « l’idée » qui génère et motive votre quête. Il est nécessaire pour l’adulte de reconnaître la nature imaginaire des interprétations que l’enfant du passé a faites de son vécu. Cela permet de ne plus confondre les croyances de l’enfant et ses réactions, avec Être. C’est un véritable processus de désidentification, de déshypnose, de réveil.
Peut-on retrouver la sensation essentielle de « Je Suis » sans définitions de soi ?
Peut-on se réveiller de la régression d’âge, de l’hypnose identitaire ?
La réponse est OUI.
La pratique de l’Autoquestionnement Non Duel, est la clé qui ouvre la porte vers Soi. Elle permet de constater que la quête inatteignable, repose sur un malentendu, sur une idée. Vos luttez pour devenir quelqu’un. Pourtant, votre véritable Présence qui est déjà-là, est l’accomplissement de tous vos élans et la source de votre pouvoir intérieur. Par cette pratique vous regardez précisément comment le cauchemar infantile se reproduit. Vous voyez son origine, son histoire et vous constatez comment ce cauchemar est entretenu encore aujourd’hui. Vous dévoilez de l’enfant du passé. Vous investiguez comment cette « réalité subjective » est entretenue aujourd’hui par une quête de réparation, qui occupe toute votre vie. Alors vous commencez à vous réveiller du passé. Ce réveil produit des effets tangibles au quotidien, autant chez l’auto-questionnant que chez son entourage qui a été utilisé pour confirmer le cauchemar. Vous entrez dans un nouveau paradigme…
Prabhã Calderón enseigne la Déshypnose Identitaire depuis plus de 25 ans. Elle accompagne les personnes ayant souffert d’un abus narcissique et d’un trouble de stress post-traumatique.
Son cours en ligne permet à ses étudiants de remettre en question les croyances ancrées dans leur passé qui les amènent à croire qu’ils « sont » les victimes de ce qui leur est arrivé.
Elle leur fournit les outils énergétiques et cognitifs nécessaires pour se libérer de tout ce qui entretient leur souffrance chronique. À l’aide de pratiques simples, ils cessent de s’identifier à des états régressifs qui les empêchaient de retrouver équilibre et bonheur.
Téléphone et WhatsApp : 0033.647.57.16.28
prabha.calderon@orange.fr ;
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