De nombreux articles ont circulé au cours des derniers mois pour guider les endeuillés et les aider à comprendre le processus du deuil en temps de pandémie.
L’accompagnement que j’offre depuis 25 ans aux personnes vivant un deuil m’amène à observer l’absence de mots pour exprimer la peine vécue. Présent avant la pandémie, le tabou risque de se faire sentir plus encore par la suite.
J’ai animé des groupes de soutien et des conférences-ateliers en vidéoconférence pour soutenir les personnes qui vivaient des pertes pendant le confinement. Les endeuillés ont besoin d’espaces pour s’exprimer, pour sortir de l’isolement, pour être réconfortés. En attendant de pouvoir se retrouver physiquement dans des rituels funéraires, il était important de recevoir une écoute, du soutien, de renouer avec notre capacité d’adaptation et de contacter les ressources qui nous permettent de trouver un apaisement.
Le neuropsychiatre français Boris Cyrulnik a dit : « Après cette crise, la famille et le couple redeviendront un havre de paix. » Et si cette pandémie était une occasion d’évoluer pour développer plus de compassion et d’amour dans nos relations ? Et si l’endeuillé sortait du silence pour dire « j’ai besoin que quelqu’un soit là pour moi, j’ai mal, j’ai de la peine. » ? Et si nous apprenions à ne plus banaliser les mots de l’endeuillé, à lui offrir un espace d’écoute et d’accueil ainsi qu’une présence réconfortante pour qu’il puisse s’exprimer ?
Dans mon premier livre « Le deuil, une blessure relationnelle », j’explique que le deuil ne pourra se transformer et s’apaiser que par la relation. Satisfaire nos besoins en relation viendra tranquillement combler le vide après la mort d’un être cher.
Le deuil est un processus d’apaisement naturel qui demande du temps et un passage à l’action. En attendant de pouvoir se retrouver à nouveau autour de rituels, il est nécessaire d’entrer en relation avec nos proches pour honorer notre histoire de vie avec le défunt.
Si vous avez une personne endeuillée près de vous, (un membre de votre famille, un collègue, un voisin), je vous invite à poser des gestes qui peuvent être précieux comme un appel, une fleur déposée sur le pas de la porte, un plat, un simple « Comment vas-tu ? Comment se passe ton deuil ? As-tu bien dormi, mangé ? » ou encore « De quoi as-tu besoin ? Qu’est-ce que je peux t’offrir en ce moment ? Tu peux compter sur moi. »
Je vous souhaite de prendre soin de vous et de vos proches dans ce contexte si particulier.
Chaleureusement,
Louise Racine, TRA, Thérapeute en relation d’aide® par l’ANDC®
Organisateur de la formation professionnelle en relation d’aide par l’Approche non directive créatrice (ANDC) de Colette Portelance, permet de devenir un thérapeute qualifié et un véritable spécialiste des relations humaines.
École Internationale de Formation à l’ANDC
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