Écoute ton âme, elle connait le chemin.

Adolescente, je découvre le livre de Raymond Moody, La Vie après la Vie et une porte s’ouvre : la vie est donc bien plus vaste que cet assemblage de cellules qui nous composent. Tout se transforme et nous sommes animés par quelque chose de plus grand et de plus vaste que ce que nous croyons.

Pour nous construire, nous avons besoin de nous identifier, de nous relier à nos semblables et naturellement, nous devenons perméable à tout ce qui nous entoure. Cela nous aide à nous construire, à devenir qui nous croyons être. Cette étape fait partie de notre chemin. Au fil du temps, nous nous créons une identité : je suis comme ceci, je suis comme cela. Notre personnalité se construit, avec ses multiples facettes. Période de lune de miel parfois, d’avoir cette sensation d’appartenir, de contrôler le flux de la vie, d’être maitre de la situation. Puis, un inconfort s’installe : suis-je vraiment ce que je crois être ? Pourquoi est-ce que je me sens à l’étroit dans ma vie ? Ces traits de caractères auxquels je m’identifie sont-ils réellement qui je suis ? Cet inconfort nous invite à nous remettre en question, à chercher au-delà de nos certitudes pour continuer à découvrir et expérimenter la vie.

« Tant que notre âme et notre personnalité sont en harmonie, tout est joie et paix, bonheur et santé » (Edward Bach).

Parler de l’âme, c’est parler de ce qui nous anime. Ce mot vient du latin, signifie le souffle, la respiration. C’est à la fois le principe vital et spirituel, immanent ou transcendant, qui animerait le corps d’un être vivant (humain, animal ou même végétal). Le mot « âme » désigne aussi l’être vivant lui-même, animé par ce principe. On retrouve un emploi similaire avec le mot vie : la vie (principe vital) et une vie (être vivant).

Nous sommes, en fait, une âme, qui habite un corps. Quand on observe l’univers, la matière « ordinaire », celle qui compose le monde matériel tel que nous le connaissons, ne représente même pas 5% de ce qui existe. Notre corps n’est qu’une infime partie de ce que nous sommes en réalité. C’est notre véhicule matériel.

« Prends soin de ton corps pour que ton âme ait envie d’y rester »

Mais comment faire pour nous mettre à l’écoute de notre âme ?

Écouter le silence
Écouter, c’est prêter l’oreille, accueillir favorablement. Or nos oreilles écoutent d’abord ce qui se passe autour de nous. A force, nous finissons par internaliser ces voix et ce que nous entendons d’abord, quand nous mettons à notre écoute, c’est le brouhaha incessant de nos pensées. Notre mental a bien enregistré toutes sortes d’informations qu’il nous ressert en boucle : je suis ceci, je suis cela, je ne suis pas ci, je ne suis pas ça... Il arrive que nous nous identifions à ce bruit de fond construit de toutes pièces par nos expériences de vie. Écouter notre âme, c’est commencer par se taire. C’est en observant ce brouhaha, en le constatant que nous pouvons progressivement prendre du recul. C’est un peu comme regarder des sous-titres défiler sous l’écran de notre téléviseur, les mots passent, nous les voyons, nous les comprenons, mais nous ne nous y attachons pas et nous les laissons filer, laissant la place à d’autres, jusqu’à ce que nous commencions à percevoir les espaces entre les mots. Peu à peu, nous tendons l’oreille et nous accueillons le silence qui se trouve derrière les mots, derrières les bruits. Et nous découvrons que ce silence a toujours été là, même dans les cacophonies les plus intenses.

Ainsi, nous sommes encouragés à faire de plus en plus de place à ce silence pour permettre à notre âme de nous guider.

Âme au présent
Cette étincelle de vie qui nous anime est présente et au présent. Lorsque notre esprit nous fait vivre dans le souvenir, que nos pensées nous entrainent vers ce qui était, bon ou mauvais, et que cela nous encombre, nous préoccupe, il est difficile de ressentir de la paix et de la joie. De même, si nous envisageons l’avenir, qu’il soit sombre et nous effraye, ou lumineux et qu’il nous rendent impatient, nous ne profitons pas pleinement de l’instant présent. Or, nous ne faisons jamais que l’expérience de l’instant présent. Sommes-nous là quand nous le vivons ou sommes-nous ailleurs ? Prendre conscience de cela nous permet de nous ajuster. Suis-je en train de regretter ce qui n’est plus ? Je ne suis pas présente. Suis-je en train de m’inquiéter pour l’avenir, je ne suis pas là non-plus. Il suffit parfois d’un petit ajustement pour reprendre contact avec notre âme : là, maintenant, je suis...
Même dans les circonstances les plus difficiles, pratiquer ce petit recentrage apporte de la douceur et de la paix.

Nos blessures et nos carapaces
Nos expériences de vie nous construisent et nous façonnent. Notre personnalité et ses facettes se mettent en place. Les impacts de la vie nous blessent et nous développons des mécanismes de défense. L’âme est bien au-delà de tout cela. Quand nous sentons que nous réagissons, que nous sommes blessés, touchés, ce sont nos défenses qui s’activent. Ces évènements viennent nous inviter à prendre soin de cet aspect pour créer de l’espace pour que l’âme puisse s’épanouir complètement. C’est étrange que l’inconfort soit un moteur de changement.

L’âme inspire. Aujourd’hui, de nombreuses approches thérapeutiques visent à nous permettre de vivre en notre « âme et conscience ». Anna-Chiara Farnetti propose depuis des années « la Voix du Cœur », ou comment le chant, par ses vibrations et sa dimension spirituelle peut nous rapprocher de notre vérité. L’École de la Posture Juste, avec l’écoute du silence, les mouvements du corps, la méditation assouplissent le corps et l’esprit pour permettre à l’âme de descendre. L’hypnose Humaniste, agissant par le biais de la Conscience, permet de retrouver le lien intime avec notre âme. Le monde d’aujourd’hui sort d’une ère excessivement matérialiste pour s’ouvrir à ces aspects plus subtils et énergétiques de la Vie. La danse des cinq rythmes invite aussi à l’expression de soi. Et tellement d’autres approches qui visent à nous réunifier, à nous permettre d’expérimenter pleinement la vie.

Concrètement, quel intérêt d’écouter mon âme ?
C’est vrai, finalement, pour quoi faire ? Qu’est-ce que cela peut changer dans ma vie ?
Généralement, c’est un inconfort qui va initier le mouvement. Peut-être ai-je des difficultés relationnelles - et mon rêve serait de vivre en paix avec ceux que j’aime. Se mettre à l’écoute de mon âme, en dépassant mes blessures et mes carapaces, me permet d’écouter l’autre avec le cœur ouvert, de ne pas réagir au niveau de mes défenses. Je peux entendre les peurs qui se cachent derrière des paroles dures, les douleurs qui se cachent derrière les reproches et ne pas les prendre pour moi. Si je sens que je réagis, c’est une invitation à faire encore un bout de chemin vers moi-m’aime. Peut-être ma santé laisse-t-elle à désirer ? Que me dit mon corps ? Quand une diode s’allume sur le tableau de bord de ma voiture, je m’arrête pour vérifier ce qui se passe. Quand mon corps se manifeste, je peux m’arrêter et l’écouter. Combien de fois ais-je entendu des personnes atteintes de maladies graves me disant que malgré les peurs et les fouleurs, cette maladie était une bénédiction. Peut-être est-ce au niveau du sens que je donne à ma vie, l’impression de ne pas me réaliser, de ne pas voir la directions à prendre. Si je ressens cet inconfort, c’est peut-être que je suis à l’étroit dans ma personnalité et que mon âme m’invite à déployer mes ailes. Pour entendre si un air de musique sonne juste ou faux, il faut d’abord le connaitre. Nous avons la musique juste en nous, et

« Suivez le chemin de votre âme » (Olivier Lockert)

Et si tout va bien dans ma vie ?
Pas besoin de se poser 100.000 questions. La vie est un grand champs d’expériences et nous sommes chacun une de ces facettes. Quand la vie est fluide, que la santé est bonne, que nos relations sont harmonieuses, que nous sommes en paix et en joie avec nous-même et avec les autres, alors, profitons. Chacun a son niveau d’équilibre propre et c’est formidable.

Considérons d’abord l’esprit. Nous avons déjà discuté longuement de la nécessité de rechercher en nous-mêmes les défauts qui nous font nous opposer à l’Unité et perdre l’Harmonie avec les exigences de l’Âme, et de la nécessité d’éliminer ces défauts en développant les vertus opposées... la meilleure méthode d’un tel apprentissage est la réflexion et la méditation, et l’arrivée à une telle atmosphère de paix que notre Âme puisse nous parler, par l’intermédiaire de notre conscience et de notre intuition, et nous guider selon ses souhaits... (Edward Bach)