L’actualité quotidienne projette les malaises d’une société dont la crise n’est que l’épiphénomène d’une maladie chronique : celle des valeurs de notre civilisation.
La soumission à l’économie, l’obsession de l’évaluation chiffrée, le contrôle tatillon et policier de lois dépassées par l’évolution des moeurs tendent à installer des comportements dépressifs ou agressifs.
Les maladies du stress, de l’angoisse sont reconnues en forte augmentation. Mais au delà des cas répertoriés, se développe de manière insidieuse un mal être de la vie quotidienne.
Certains chercheront des solutions d’évitement, d’autres des solutions de compensation dans la recherche du plaisir.
Le caractère psychosomatique de nos maladies de civilisation a conduit les plus conscients d’entre nous vers des approches corporelles dont ils disent tirer le plus grand bien.
Parmi celles-ci LE MASSAGE, concept et réalité multiples, connaît un véritable engouement. La demande envers cet art ancestral est forte mais sa diversité nourrit de nombreuses confusions.
Le massage de Bien-Etre, sans prétendre soigner un mal identifié comme pourrait le faire un kinésithérapeute avec le massage médical, peut participer à un équilibre des fonctions humaines physiques et mentales, à cette approche actualisée et positive de la santé. Les physiologistes et les psychologues d’aujourd’hui soulignent sans cesse le rôle primordial de l’organe "peau" et l’intérêt thérapeutique et éducatif du "toucher".
LE MASSAGE DE BIEN-ETRE, conforté par des milliers de témoignages, se présente donc comme une pratique qu’il convient d’ouvrir à tous ; et ceci pour des raisons tant individuelles que collectives, tant humanistes qu’économiques.
Une politique de civilisation se doit d’intégrer le plaisir et la raison du Bien-Etre parce qu’il participe à l’épanouissement de la personne.
Une politique de civilisation se doit d’investir sur le bien vivre car elle doit savoir compter les bénéfices que celui-ci lui rendra en retour.
A-t-on mesuré combien un individu "bien dans sa peau" économiserait de journées d’absence au travail et surtout de soins coûteux…et combien il apporterait au monde productif et à celui des relations humaines des citoyens en état de réceptivité ?
QUE MANQUE-T-IL ALORS POUR QUE SE DEVELOPPE CETTE QUALITE DE VIE ET CETTE STRATEGIE D’ECONOMIE SANITAIRE ?
Quels sont les manques, mais surtout les blocages qui limitent, pervertissent et immobilisent les initiatives actuellement en cours ?
ll manque bien sûr une sensibilisation du grand public sur les bienfaits du massage de Bien-Etre mais il manque surtout une éducation au toucher dès l’école à propos des objectifs transversaux de communication et de santé.
Il manque, à côté des entreprises commerciales (SPA et autres instituts), des structures associatives qui initient au massage-bien-être pour que celui-ci puisse s’ancrer dans les pratiques familiales ou amicales comme un échange d’attentions et de bienfaits.
L’aptitude à masser, au-delà des applications personnelles, complète les compétences de professions paramédicales ou hospitalières. Imagine-t-on tout l’intérêt d’une généralisation de cette activité notamment dans les maisons de retraite, en soins palliatifs ou en pédiatrie ?
De nombreux établissements hospitaliers proposent déjà, avec l’assentiment, l’encouragement du corps médical, des massages de Bien-être assurés par des infirmières ou aides-soignants formés à cet effet. Ils estiment qu’en terme de coût et d’efficacité, leurs gestes de toucher-massage, face à la douleur, à l’inconfort, au mal être des patients, peuvent être une alternative à certains psychotropes par exemple.
Des "pauses massage" animées par les soignants eux-mêmes permettent aujourd’hui de sensibiliser le personnel et de diminuer leur stress.
Et puis, surtout, il convient de lever les blocages qui entravent la reconnaissance et la réglementation de la PROFESSION DE PRATICIEN DE MASSAGE-BIEN-ETRE.
Déjà pour la libérer de ces procès paralysants et ensuite pour lui reconnaître les compétences requises. Jusqu’à présent les Ecoles de Massage-Bien-Etre les plus sérieuses ont apporté une garantie de formation rassurante sur les plans de la déontologie, du respect de l’intégrité physique et de l’efficacité attendue. La compétence de ces praticiens, validée par la Fédération Française de Massages-Bien-Etre (FFMBE), est reconnue par tous ses usagers.
Et pourtant ces professionnels sont l’objet d’attaques continuelles de la part des institutions kinésithérapeutes. Le Syndicat des Kinésithérapeutes, puis l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes créé récemment, s’appuyant sur l’appellation "Masseur-Kinésithérapeute", prétendent à l’exclusivité de l’exercice du massage professionnel.
Or le massage est un art aux multiples objectifs, aux multiples techniques et les IFMK (Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie) n’enseignent et ne forment pas aux techniques et à la pédagogie du bien être. Leur formation aux massages médicaux, leur ignorance de ce qui se pratique dans les Ecoles de Massage-Bien-Etre ne leur donne pas la légitimité pour donner un avis éclairé et encore moins pour prétendre, comme le font certains, que les Praticiens de Massage-Bien-Etre sont "dangereux" !
Cette assertion calomnieuse se heurte à une vérité toute simple. Des milliers de massés se plaisent à dire tout le bien ressenti après ces massages et nous n’avons connaissance d’aucune plainte émanant des usagers. Ceci n’a pas empêché le Syndicat puis l’Ordre de mener une campagne d’intimidation visant à interdire la pratique des massages de Bien-Etre avec des méthodes parfois policières.
IL EST PLUS QUE TEMPS DE CLARIFIER LA SITUATION ET DE LA STABILISER.
Déjà parce que les rares procès, principalement celui intenté à Joël SAVATOFSKI à propos des "Massages Assis Minute", ont été perdus par le Syndicat des Kinésithérapeutes.
La justice confirmait le bien-fondé de cette initiative et le droit de l’exercer ; ce qui n’empêche pas aujourd’hui le Conseil de l’Ordre des Masseurs-Kinésithérapeutes de reprendre dénonciations et menaces.
Ensuite parce que la plupart des kinésithérapeutes reconnaissent l’évidence de notre démarche et que certains responsables de leur syndicat conviennent en privé de nos raisons.
Aussi et surtout parce que ce paradoxe judiciaire est dommageable à la santé publique.
Citons en exemple les opérations de "Massage sur Autoroutes", empêchées après avoir participé significativement à la prévention routière.
Il convient maintenant que les décideurs politiques prennent leurs responsabilités.
Certains d’entre eux profitant de ces massages de Bien-Etre pourraient personnellement témoigner…
Maintenant, le courage politique consiste surtout à s’opposer à un corporatisme minoritaire si celui-ci, conservateur, empêche abusivement le progrès social et l’avènement de nouveaux métiers.
NOUS NOUS ADRESSONS…
aux citoyens sensibles à la liberté d’entreprendre et d’abord à celle de choisir les conditions de leur bien-être et de leur santé.
aux médias soucieux d’alerter l’opinion publique sur de justes combats.
aux hommes politiques capables de s’engager pour la reconnaissance du métier de PRATICIEN DE MASSAGE-BIEN-ETRE et lui donner une assise professionnelle et juridique.
Nous ne ferions que rejoindre de nombreux pays, européens entre autres, qui ont compris que les acteurs de santé et de bien vivre ne sont pas à opposer mais à organiser en complémentarité et synergie.
Texte et contribution de Gérard Fournier en accord avec la FFMBE.
Lire : "L’affaire Massage Bien-Etre" de Joël SAVATOFSKI, Ed. Yves MICHEL
Site pétition : www.agir-massages-bien-etre.org
Site FFMBE : www.ffmbe.fr